Pour le Renault F1 Team, 2008, c'est déjà demain...
F1.
Véritable armada organisée comme l’équipe de course, l’équipe d’essais de ING Renault F1 Team valide sans répit trouvailles et développements. Elle jouera un rôle prépondérant dans la préparation de la R28 cet hiver.
30 000, c’est le nombre de kilomètres parcourus par l’équipe d’essais de ING Renault F1 Team en 2007, dans l’ombre, sans le glamour des week-ends de Grand Prix, sans public et sans l’adrénaline de la course. Un chiffre revu à la baisse par rapport aux saisons précédentes, cependant, un accord entre équipes limitant désormais le nombre de jours annuellement dédiés aux essais ainsi que le nombre de monoplaces utilisées. En 2005 et 2006, ce sont plus de 45,000 km qui avaient été alors parcourus !
C’est d’un commun accord entre Viry et Enstone que l’équipe établit un programme d’essais précis. Celui-ci prend en compte les besoins de chaque composante de la monoplace et détermine des priorités, jour après jour. Plus de 70 personnes peuvent ainsi être dépêchées sur les tests importants. Ce sera le cas à Barcelone, en février prochain, lorsque toute l’équipe de course devra répéter grandeur nature les interventions qui seront nécessaires au bon fonctionnement de la R28 lors de la première course de la saison.
« En fait, le programme dépend du nombre des pièces à valider et du calendrier. Pendant la saison, les pilotes de course travaillent généralement sur le set-up de la voiture en vue des prochaines courses. Le pilote d’essais se concentre quant à lui sur le développement », explique Christian Silk, Chef Ingénieur de l’équipe d’essais.
Les résultats des essais, quant à eux, sont visibles à plus ou moins long terme. Ainsi, un package aérodynamique confirmé en essais est parfois utilisé quelques jours plus tard… si toutefois la production des pièces suit la cadence. Avantage non négligeable de l’ère moderne : l’ordinateur permet de limiter les tâtonnements grâce à des outils de simulation perfectionnés. Un développement qui se fraie un chemin jusqu’à la piste a grandes chances d’être adopté.
Une excellente séance d’essais se solde par 350 km à 400 km quotidiens au compteur. Au chapitre de l’intendance, prévoir une monoplace complète en pièces détachées, trois à quatre carrosseries, deux à trois boîtes de vitesses, une soixantaine de jantes, trois à quatre jours. Une véritable organisation parallèle. Pat Symonds, qui la gère à distance, ne peut qu’en être fier :
« L’attention des spectateurs se focalise sur la course, mais tout ce qui s’y passe dépend de nos essais », dit-il, « L’équipe de test développe la monoplace, mais elle applique également de nouvelles méthodologies qui bénéficient par la suite à toute l’usine. Sa charge de travail est énorme, notamment au moment du lancement d’une nouvelle voiture. Notre compétitivité à Melbourne avec la R28 dépendra directement de notre efficacité en essais cet hiver. »
La R27 utilisée cette semaine sera bien sûr équipée du boîtier électronique standard voulu par le règlement 2008.
« Sous sa carrosserie se dissimulent également quelques composants techniques de la R28. », confie Tim Densham, Chef Designer de l’équipe,
« Ceux-ci doivent boucler le plus de kilomètres possible pour garantir la fiabilité dès le début du championnat. » Pour Renault, 2008, c’est déjà demain.
D'après un communiquée Renault F1 Team