Mosley : « Dennis n'est pas si innocent que cela »
F1.
Le président de la FIA Max Mosley croit que Ron Dennis, patron de McLaren, connaissait les transgressions de son équipe dans l’affaire d'espionnage qui l’a concerné cette année et ce malgré qu’il ait déclaré qu'il ne savait rien à ce sujet.
Dennis a maintenu sa position selon laquelle il ne savait pas que les informations en provenance de Ferrari s’étaient répandues au sein de son équipe par le concepteur en chef Mike Coughlan. Mais Mosley est sceptique quant à ces propos.
« On peut seulement dire qu'il est très improbable que Ron ne savais rien. Chaque fois que je m'adresse à lui, il me jure qu'il ne pourrait jamais dire un mensonge, qu'il n'a jamais dit un seul mensonge et qu'il nous a pas menti, » a-t-il déclaré pour le journal le Guardian.
Mosley ajoute que Dennis avait répondu aux questions qui lui ont été posées lors des deux auditions avec le même genre d'attitude. Dans la récente lettre d'excuses adressée à la FIA, c’est pareil et l’écurie aurait aimé avoir une sanction beaucoup moins sévère.
« Quand Ron a appris l’existence de cette affaire d’espionnage, il a simplement appelé Jean Todt de Ferrari et il a dit: ‘Écoutez, vous avez intérêt de connaître Stepney, nous n’en avons jamais entendu parler’, » a expliqué Mosley.
« Ensuite, quand ils se sont fais coincer avec tous les documents, Dennis aurait dû venir avec tout le monde devant le conseil et dire: ‘Regardez, je suis vraiment désolé, quelques personnes ont été en contact avec ces informations et je vais gérer le problème’. »
« Il y aurait eu une petite amende et peut-être une déduction de quelques points tout au plus, et tout aurait pu se terminer très rapidement. »
« Comme le dit la police, nous sommes allés là où des éléments de preuve pouvaient être trouvés et nous n'avions pas d'autre choix que de le faire. Si nous n’avions pas entrepris cela, je crois que tout le monde aurait perdu la foi en notre capacité à pouvoir réglementer ce sport, » a ajouté le président de la FIA.
Mosley continue de nier qu'il n'aime pas Dennis, mais avoue avoir des problèmes sur les idées que Dennis avance sur sa passion pour ce sport.
« Je suis comme lui. Mais je ne méprise pas la Formule 1. Je pense que c’est le mot juste. Quand il dit, par exemple, qu'il est passionné par la F1, ce n'est pas vrai. »
« Il est passionné par le faite que McLaren termine première ou deuxième dans chaque course. Mais ce n'est pas la même chose que d'être un passionné de F1, » a-t-il conclu.