GP Japon : Présentation du circuit de Suzuka

De retour au calendrier pour la première fois depuis 2006, Suzuka remplace le tracé de Fuji pour le Grand Prix du Japon. Le circuit présente beaucoup de virages rapides et de soudains changements de direction, ce qui signifie une charge significative sur les pneus et donc, beaucoup d'efforts pour ces derniers. Mais du fait de la forme en huit du tracé, les charges sont équilibrées de chaque côté de la monoplace ce qui amenuise le problème d'usure. En effet, lorsqu'une usure excessive est constatée sur un seul côté, disons les pneus de gauche pour Barcelone par exemple, cela devient très problématique pour l'équilibre général de la voiture. Mais l'usure est moins contraignante si elle est équilibrée de chaque côté de la monoplace.

Le premier secteur du circuit est l'un des plus techniques au monde. Après la ligne droite, se trouve un double virage à droite très rapide possédant deux points de cordes. Le premier droite peut se négocier à fond mais il faut d'ores et déjà ralentir pour le deuxième point de corde. S'ensuivent une série de cinq virages consécutifs, alternativement à gauche et à droite. Cette portion est cruciale pour le temps au tour. Elle nécessite une monoplace équilibrée et une grande confiance de la part du pilote pour aller y chercher la trajectoire parfaite et les dixièmes qui en découlent. Il est toujours intéressant d'observer les trajectoires de chaque pilote a cet endroit.

La vitesse maximale en fin de ligne droite a été de 311 km/h en 2006 ce qui place le circuit japonais au quatrième rang du calendrier 2009 pour cette statistique. C'est un bon indicateur pour connaître le niveau d'appuis requis pour le circuit. Il y faut des appuis faibles à peu élevés et la monoplace doit avoir un bon compromis entre le niveau d'appui aérodynamique et la trainée engendrée. Suzuka possède une vitesse moyenne au tour de l'ordre de 223 km/h, ce qui en fait un des circuits les plus rapides du calendrier.

En ce qui concerne les réglages mécaniques, les nombreux esses exigent une monoplace avec des suspensions très raides à l'avant pour améliorer la réactivité dans les changements de direction. Les courbes rapides demandent une monoplace assez souple de l'arrière pour limiter le survirage. Mais la chicane en fin de tour voudrait que l'on applique des réglages plutôt souples. Les équipes choisissent en général de privilégier la raideur ce qui oblige les pilotes à ne pas trop attaquer les vibreurs de cette chicane.

Sur les cinq dernières éditions de Suzuka, il n'y a eu qu'un seul déploiement de la voiture de sécurité. Une stratégie à deux arrêts est la plus courante lors de cette course, mais la météo japonaise peut changer la donne. La région étant souvent balayée par des typhons.