Le Grand Prix de Grande Bretagne plus qu'incertain

Damon Hill prévient qu'il n'y aura pas de Grand Prix de Grande-Bretagne 2010 tant que Bernie Ecclestone ne fera pas à Silverstone une proposition commerciale réaliste. Bien que Donington ne soit plus en mesure d'accueillir l'édition 2010, les négociations entre la FOM de Bernie Ecclestone et le BRDC de Damon Hill sont au point mort. L'édition 2010 du Grand Prix de Grande-Bretagne est plus qu'incertaine.

Les tractations avec Silverstone, débutées en juillet de cette année, se sont intensifié ces dernières semaines mais pourraient se solder par un échec. «C'est une possibilité, absolument,» admet Damon Hill. «Nous devons simplement supposer que cela n'arrivera pas, car les deux derniers champions du monde sont anglais et la BBC a signé un deal. Il y a des tas de raisons pour que le Grand Prix ait lieu, mais vous rivalisez contre des pays qui sont capables d'injecter beaucoup d'argent et cela semble être obstacle dans notre cas.»

Silverstone a accueilli la première course de l'histoire de la Formule Un et depuis ce jour, le Grand Prix de Grande-Bretagne a été présent chaque année au championnat. Malgré cela, Bernie Ecclestone a affirmé que les seuls GP traditionnels était, pour lui, Monza et Monaco. Damon Hill, n'est pas de cet avis et ajoute : «Je pense que l'attrait et le mystique de la Formule Un sont très européen, et exportés aux pays qui aimeraient en avoir une part. Mais si nous tournons le dos à cela (la tradition), nous allons finir par la déraciner.»

Silverstone a refusé déjà plusieurs offres, les jugeant irréalistes sur le plan commercial et exige un contrat portant sur plusieurs années : «Le contrat peut stipuler n’importe quel nombre d’années mais il faut avant tout qu’il soit à la portée de notre budget,» explique Damon Hill.

La dernière proposition du grand argentier stipule une taxe s'élevant à hauteur de 9 millions de livres sterling (9,95 millions d'euros) la première année. Cette somme serait ensuite, sujette à une inflation exponentielle sur la durée du contrat liant les deux parties. Mais en 2008, lorsque le circuit avait fait le plein pour le week-end de Grand Prix, Silverstone avait dégagé des bénéfices nets de seulement 660.000 livres sterling sur l'année...

Le champion du monde 1996, tenu aux courants des pourparlers par les négociateurs, Neil England et Richard Phillips, veut rester optimiste et espère qu'une solution sera trouvée. «Je pense que les négociations continuent, bien que je ne sois pas actuellement impliqué. Nous gardons les doigts croisés.»

Par ailleurs, on sait que Bernie Ecclestone rêve d'organiser des Grand-Prix dans les centre-ville de Paris, Rome ou encore Londres. A ce sujet : «Tout est possible,» remarque Hill. «Il y a des difficultés supplémentaires pour l'organisation d'un Grand Prix dans un centre ville, bien que Monaco le réussisse parfaitement. Bernie aimerait probablement le faire, mais il y a trop d'obstacles à surmonter. Pour le moment, la meilleure chose à faire serait d'avoir un circuit spécial tel que Silverstone. Le site est là, nous voudrions le développer et nous voudrions investir dans la piste, mais au final, cela ne dépends pas de nous.»