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GP de Belgique : Hamilton comme un poisson dans l'eau

F1.

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© Hamilton aime la victoire /

Après un mois d'attente interminable, la F1 a repris ses droits, nous offrant un Grand Prix de Belgique grandiose à la hauteur de ce tracé de légende.
Dans le microcosme de la F1, il y a certains circuits à part que les pilotes apprécient plus que tout. Monaco le glamour, Suzuka le technique et Spa l'indomptable. Spa, c'est 7 kilomètres de bravoure où chaque pilote escalade l'asphalte tant la déclinaison est impressionnante, et tout cela dans des conditions météo des plus compliquées. Piloter à Spa c'est comme gravir une montagne dans la tempête. Celui qui franchit la ligne d'arrivée en tête impose le respect car malgré les avancées technologiques, on a toujours le sentiment que le vainqueur est digne des pionniers de la course auto.
Cette année c'est le jeune prodige anglais, Lewis Hamilton, qui gagne, il en profite aussi pour se replacer en tête du Championnat du Monde Pilote avec 3 points d'avance sur Webber.
Cette victoire fut pour lui un moment intense : «Je suis si heureux, si heureux d'être à cette position... Quand vous vivez des choses comme ça dans une telle course c'est comme une loterie. Sortir de cette course par le haut face à une situation difficile, cela me rend heureux, extatique.»

Le pilote britannique a fait main basse sur cette course, imposant son rythme, affichant ce qui différencie un bon pilote d'un champion du monde : le talent. Malgré deux périodes de neutralisation de course sous régime de voiture de sécurité et une excursion dans le bac à graviers en raison de l'humidité ambiante, Hamilton devance Webber de 1,5 secondes et Kubica de 3,4 secondes, respectivement second et troisième.

Au départ de la course, Webber en pôle voit sa monoplace hésiter au moment de l'extinction des feux, l'embrayage ne répond pas. Immédiatement, il n'en faut pas plus pour que Hamilton, second sur la grille, s'empare déjà de la tête de course, au premier virage.

Le pilote McLaren file à haute vitesse laissant ses adversaires loin derrière, son rythme repousse le second en piste, Button, à plus d'une demi-seconde par tour effectué.Hamilton profite pleinement du phénomène d'asséchement de la piste en ce début de course. L'asphalte belge est connu pour ses qualités de drainage exceptionnelle. Les pilotes allaient pouvoir très vite vérifier la chose. De nombreuses communications radios entres les stands et les monoplaces faisaient état de risque de pluie, certaines écuries annonçaient même des périodes à risque maximum.

Le leader de la course, lui même allait se faire piéger par la météo au début d'une averse, il fit une excursion dans le gravier à hauteur de Rivage. Récupérant sa monoplace au dernier moment Hamilton éviter de toucher les protections et revenait sur la piste. Ce qu'il confirme : «Les conditions étaient vraiment difficiles quand il a commencé à pleuvoir... Je perdais la température dans les pneus et je ne savais pas comment il fallait que j'attaque. J'ai freiné tard et bloqué une roue et suis sorti large dans le virage 8. » Dès la fin de ce tour il rentrait aux stands pour monter des pneus intermédiaires. Pour Webber et Kubica la stratégie fut identique, cependant le pilote australien récupérait la deuxième place alors que le polonais se faisait surprendre par des flaques d'eau dans les stands, il perdait le contrôle de sa monoplace au moment de s'immobiliser à hauteur de son équipe technique et percutait un de ses mécanos. Plus de peur que de mal, mais l'occasion n'allait pas être gâchée par l'expérimenté Webber.

Pour Alonso, la course fut difficile, harponné dans le premier tour par Barrichello, qui fêtait son 300ème Grand Prix, il dû repasser par les stands. Obligé de se contenter de jouer les seconds rôles après cet incident, le champion espagnol partait à la faute dans le 38ème tour en perdant le contrôle de sa monoplace. Cette sortie de piste obligeait la voiture de sécurité à intervenir à six tours de la fin. Au restart, Hamilton contrôlait la course en mettant de la distance entre lui et Webber.

Au rayon des grand perdants du jour, en plus d'Alonso, il faut ajouter Jenson Button et Sebastian Vettel. En ce weekend belge, leurs destins allaient être liés.
Button, malgré un aileron avant légèrement endommagé, pouvait espérer marquer des points importants alors qu'il était deuxième derrière son équipier.
Vettel, lui aussi, pouvait croire en sa bonne étoile alors qu'il était troisième. Trop optimiste ou pressé de rattraper son retard, le jeune allemand porté un attaque sur le champion du monde en titre à la sortie de Blanchimont, au 16ème tour. Changeant de trajectoire deux fois, il perdait le contrôle de sa Red Bull en l'écrasant sur le ponton gauche de la McLaren. Cette dernière, mortellement touchée aux radiateurs, s'immobilisa, laissant Button sans monture. Malgré la violence du choc Vettel pouvait repartir avec, seulement, un aileron avant cassé, ce qui l'obligeait à rentrer aux stands immédiatement.
Les commissaires, après avoir revu l'incident, invitèrent Vettel à y repasser pour effectuer un 'drive through' de pénalité. Les mésaventures du précoce et juvénile pilote Red Bull n'étaient pas encore finies car un autre contact avec une monoplace, la Force India de Liuzzi, allait entrainer la crevaison de son pneu arrière gauche.
A vouloir absolument gagner, l'entêtement vous guette. Il ne faut jamais oublier que les points intermédiaires sont souvent les plus déterminants dans l'optique de la victoire finale au Championnat du Monde. Coulthard le légendaire écossais, consultant chez Red Bull, estime pour sa part, que Vettel est trop jeune pour devenir champion du monde.

Felipe Massa a su passer entre les gouttes et au travers des différents incidents de course pour s'emparer de la quatrième place. Sutil accroche la cinquième place, prouvant aux nombreux supporters présents dans les tribunes, qu'il n'y a pas qu'un seul pilote allemand qui mérite d'être soutenu. Sa passe d'arme avec Schumacher en est la preuve. Le Baron Rouge devant même accepter la domination de son équipier Rosberg qui le dépasse à trois tours de la fin pour le gain de la sixième place.

Kamui Kobayashi, huitième et Vitaly Petrov, neuvième, ont montré que malgré leurs erreurs lors des qualifications, ils sont capables de hausser leurs niveaux de pilotages. Jaime Alguersuari accroche la dernière place primée en se classant dixième.

En sortant de ce bain à Spa, Hamilton et Webber peuvent se targuer d'être dans une position assez confortable. Ce duo improbable devance Vettel et Button au Championnat du Monde Pilote. Si les deux premiers se tiennent en 3 points, Vettel est déjà relégué à 31 points d'Hamilton et Button à 35 points.

Pour McLaren, il était primordial de récupérer le momentum face à Red Bull. Entre Spa et Monza, tout le paddock s'accorde à dire que ces deux circuits sont favorables aux monoplaces anglaises.
Martin Whitmarsh, le patron de l'écurie, résume bien la situation : «Nous savions que nous devions venir ici (Spa) et essayer de gagner. Nous l'avons fait. Et maintenant, nous allons aller à Monza et nous allons voir ce que nous pouvons y faire.»
Il conclue ainsi : «Chaque course est importante, nous devons continuer à améliorer la voiture, nous ne devons pas faire d'erreurs et nous devons continuer ainsi. Je suis sûr que Red Bull Racing ne restera pas inactif. Ce sera une fin de saison difficile et ça j'en suis vraiment sûr.»

Si le comportement so british de McLaren nous fait déjà comprendre, sans le dire, que toute l'écurie œuvre pour la victoire finale de Lewis Hamilton, chez Red Bull les évènements du weekend doivent amener les responsables à prendre une décision importante si d'aventure ils veulent avoir une chance de gagner. McLaren et ses années d'expériences se met en ordre de bataille pour la victoire finale. Des tergiversations chez RBR seraient catastrophiques, il est peut être temps que Christian Horner et les décideurs de l'écurie annonce clairement le rôle de chacun. il est peut être temps de positionner Mark Webber comme pilote n°1. Ce weekend, Vettel a peut être montré les limites de sa jeunesse.

Il faut aussi se remémorer les paroles de Dieter Mateschitz, qui en début de saison, annonçait vouloir le titre et rien d'autre. Si Red Bull venait à échouer dans sa quête, quel serait l'avenir de cette structure? En ces temps de difficultés financières mondiales, le retrait de la marque Red Bull pourrait avoir des conséquences majeures pour le sport automobile.

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