F1. La tradition britannique veux que les représentants de son royaume soient digne de l’élégance et du savoir vivre qui ont fait sa légitimité. A ce titre, Jenson Button représente à merveille ces idéaux. Pourtant, rien n’était gagné d’avance…
En effet, la carrière de Jenson Button est plutôt atypique. Après avoir gravi un après l’autre les échelons du karting et des formules de promotions, son accession rapide et très jeune au monde de la Formule 1 aurait bien pu donner un net coup d’arrêt à sa carrière.
Frank Williams décida en 2000 de donner sa chance à ce jeune britannique, profitant en même temps, de lancer la mode des « baby driver » dans laquelle s’engouffra sans vergogne les Räikkönen, Massa ou autre Vettel, avec la réussite que l’on connait.
Jenson sera cependant digne de la confiance qui lui a été adressé en rentrant six fois dans les points et en démontrant des qualités de pilotage qui sont normalement l’apanage des plus expérimentés.
Sous contrat de management avec Flavio Briatore, le britannique se verra contraint, la saison suivante, de suivre les directives du flamboyant patron italien et sera alors obligé de piloter pour la moribonde écurie Benetton, en passe d’être rachetée par la firme Renault. Après une saison catastrophique en 2001 lors de laquelle il se fera dominer par son coéquipier Giancarlo Fisichella, il relèvera un peu la tête et ses performances en 2002, grâce à l’arrivée, notamment, du savoir faire de l’équipe technique de Renault. Il devancera au championnat son équipier Jarno Trulli, ce qui lui vaudra de se faire remarquer par l’équipe BAR-Honda où il trouvera refuge après que Briatore lui ait préféré Fernando Alonso pour la saison 2003.
C’est en intégrant cette équipe et en devenant le partenaire de Jacques Villeneuve que le caractère de Jenson va se forger. Lui qui était auparavant fêtard et bambocheur, va comprendre qu’il lui faut moins se disperser afin de mieux se concentrer sur son travail et ainsi atteindre un niveau de compétitivité au volant plus élevé.
De plus, les petites piques envoyés à son égard par le pilote québécois n’auront de fait que de renforcer son caractère et de démontrer publiquement son flegme et sa bonne éducation.