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Avant-Goût du Grand Prix de Monaco

F1. A l'occasion de chaque Grand Prix, cette saison, Motorsinside.com vous propose de découvrir un avant-goût du Grand Prix en revenant sur les faits qui ont marqué son Histoire ainsi que sur quelques informations - parfois peu utiles - à propos du pays hôte. Ce week-end, rapide retour sur la longue et riche histoire du plus prestigieux des Grand Prix.

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Rédigé par Par
© Williams /

ÇA S’EST PASSE A MONACO

Le Grand Prix de Monaco 1950 marque les débuts de Ferrari en Formule Un, l’écurie italienne ayant préféré participer à une course de F2 en Belgique, aux primes plus intéressantes, plutôt qu’à la manche d’ouverture de ce tout nouveau championnat. Mais surtout, cette première édition restera comme la première victoire de Juan Manuel Fangio (Alfa Romeo) mais aussi le premier coup du chapeau en Formule Un, après que l’argentin ait également signé la pole position et mené tous les tours. Le futur quintuple champion du monde fut en effet débarrassé de son coéquipier, et plus proche rival, Giuseppe Farina, dès le premier tour, l’italien étant à l’origine d’un carambolage impliquant 9 pilotes – sur 19 partants – en perdant le contrôle de sa voiture, dans le virage de bureau de tabac, rendu humide par des projections d’eau dues au claquement des vagues.

Il faudra malgré tout attendre 1955 avant que la F1 ne revienne à Monaco où s’y déroulera l’un des épisodes les plus fameux de l’Histoire du championnat. Si la victoire revint à Maurice Trintignant – qui remporta d’ailleurs ses deux seules victoires en carrière dans les rues de Monaco -, la course fut surtout marquée par le plongeon dans le port d’Alberto Ascari à bord de sa Lancia, dans la foulée de l’explosion du moteur de Stirling Moss, alors en tête. Le double champion du monde s’en sorti indemne mais venait de disputer, sans le savoir, son dernier Grand Prix.

L’année suivante, en dépit d’un début de course chaotique et d’une remontée spectaculaire au rythme de 2 secondes au tour, Juan Manuel Fangio ne put empêcher Stirling Moss d’empocher la victoire à bord de sa Maserati 250F.

En 1958, Monaco, alors premier Grand Prix de la saison, marqua les débuts de deux futures légendes de la Formule Un : Team Lotus qui remporta d’ailleurs la première de ses 7 victoires à Monaco, en 1960, avec l’éternel Stirling Moss ;et Graham Hill, futur maître du tracé monégasque. Mais cette 5ème édition allait également être le théâtre de l’éphémère carrière en Formule Un de Bernie Ecclestone, en tant que pilote, le britannique échouant à se qualifier sur sa propre Connaught, comprit ainsi que s’il avait un talent à exploiter en Formule Un, ça ne serait sans doute pas derrière un volant.

L’année suivante, Jack Brabham signa à Monaco sa première victoire en carrière même s’il avait remporté, quelques semaines auparavant, l’International Trophy de Silverstone, une course alors hors-championnat.

En 1962, Jim Clark signe à Monaco sa première pole position. Il n’y triomphera cependant jamais, malgré 4 pole positions dont la plus emblématique restera celle de 1966 sur une Lotus de la saison précédente. En effet, par la suite, le britannique y a toujours abandonné ou été victime de sa mécanique.

En 1963, Graham Hill signa la première de ses cinq victoires acquises en principauté (1963, 1964, 1965, 1968 et 1969). L’Histoire retiendra d’ailleurs que le britannique fut le seul à réunir la triple couronne en s’imposant à Monaco puis aux 500 Miles d’Indianapolis en 1966 et aux 24 heures du Mans en 1972. Quelques mois avant de mourir dans un accident d’avion, en novembre 1975, Hill avait d’ailleurs mis un terme à sa carrière de pilote après l’affront de la non-qualification dans les rues de Monaco, sur sa propre voiture. La recette du succès de Graham Hill dans les rues de Monaco résidait principalement dans sa capacité à se jouer des évènements.

En 1967, la première victoire de Denny Hulme allait cependant être éclipsée par la disparition de Lorenzo Bandini. Au 82ème tour, l’italien, alors en chasse derrière Hulme, percuta une bale de paille à la sortie de la chicane du port. Sa Ferrari s’embrasa instantanément et se retourna. Il s’en faudra du courage d’un commissaire de piste et du Prince Michel de Bourbon-Parme pour que Bandini puisse être dégagé de la carcasse en feu avant qu’elle n’explose une seconde fois. Brûlé au troisième degré sur 70% de son corps, l’italien allait succomber trois jours plus tard. Imputé à la fatigue, l’accident de Bandini contraignit la direction de course à ramener la longueur du Grand Prix de 100 à 80 tours. Cela reste à ce jour le seul accident mortel qui eut lieu dans les rues de Monaco, bien qu’en 1994, victime d’un accident au même endroit, Karl Wendlinger mit un terme à sa carrière après près de trois semaines de coma.

En 1970, Jack Brabham se dirigeait vers la victoire quand, dans le dernier virage, il rata son freinage qu’il termina dans un ballot de paille. Sur la ligne d’arrivée, le Grand Marshall qui s’attendait à voir la BT33 de Brabham n’abaissa donc pas le drapeau à damiers lors du passage de la Lotus de Jochen Rindt qui venait pourtant d’ajouter à son palmarès la plus prestigieuse des victoires.

Au départ du Grand Prix de Monaco 1972, Emerson Fittipaldi (Lotus) s’élance depuis la pole position, devant Jacky Ickx (Ferrari), Clay Regazzoni (Ferrari) et Jean-Pierre Beltoise (BRM). Mais sous une pluie diluvienne, Beltoise se propulse en tête alors que Regazzoni emmène Fittipaldi et Ickx avec lui dans l’échappatoire. Beltoise passe alors entre les gouttes et les débris pour s’imposer pour la première et unique fois de sa carrière. Vingt-quatre ans plus tard, un autre français allait vivre la même aventure sur une Ligier, dans des conditions à peu près similaires.

En 1979, après avoir prématurément abandonné lors du Grand Prix de Monaco, disputé sur une Wolf peu compétitive, James Hunt annonça sa retraite avec effet immédiat, après seulement sept courses disputées cette saison-là.

En 1982, le Grand Prix de Monaco allait connaître un final digne d’Hollywood lorsque la pluie s’invita dans les derniers tours d’une course menée jusque-là par Prost. A deux tours de l’arrivée, la Renault du français s’écrase contre le rail à la chicane, laissant la tête à Riccardo Patrese. Mais l’italien part en tête à queue dans l’épingle du Loews, laissant passer Pironi, De Cesaris et Derek Daly. Mais aussi bien Pironi que De Cesaris s’arrêtent quelques hectomètres plus loin, en panne sèche et Derek Daly aborde donc le dernier tour en tête lorsque sa boite de vitesse le pousse à l’abandon propulsant à nouveau Ricardo Patrese vers sa première victoire en Formule Un.

Deux ans plus tard, la pluie allait encore troubler le déroulement du Grand Prix. Après avoir un temps cédé la tête à Nigel Mansell, qui abandonna sur accident au 16ème tour, Alain Prost reprit son bien sous des conditions dantesque. Le français devançait alors son coéquipier, Niki Lauda, et le surprenant Ayrton Senna sur sa Toleman. Le jeune brésilien avait tracé sa route depuis la 13ème place sur la grille de départ avant de s’offrir le scalp de l’autrichien au 19ème tour et d’entamer une folle remontée sur le français qui disposait alors d’une confortable avance. Derrière, Stefan Bellof, parti bon dernier, se retrouvait en 4ème position et ne tarda pas à disposer de René Arnoux pour le gain de la 3ème place et remonter sur Senna qui, lui-même, remontait sur Prost. Mais au 31ème tour, Jacky Ickx, alors directeur de course, décida d’arrêter le Grand Prix et proclama la victoire d’un Prost qui ne demandait que ça. Pourtant, le français allait le regretter et admettrait plus tard avoir préféré finir la course avec les 6 points de la 2ème place plutôt que l’emporter avant la distance réglementaire qui ne lui offrait alors que la moitié des points de la victoire. En effet, en fin de saison, le français avait dû céder le titre à Niki Lauda pour un petit point seulement.

Ayrton Senna était quant à lui furieux, mais n’allait pas tarder à remettre les pendules à l’heure, en terres monégasques. Après un nouveau podium, avec Lotus cette fois, en 1986, Senna l’emporte pour la première fois en Principauté l’année suivante. Le brésilien n’allait ensuite plus lâcher la victoire en Principauté, sauf en 1988. Pourtant, cette année-là, Senna dominait le Grand Prix, possédant près de 50 secondes d’avance sur Alain Prost. Mais le brésilien, dont la détermination à vaincre sans partage est aujourd’hui légendaire, continua d’attaquer jusqu’à en payer le prix fort en écrasant sa McLaren contre la barrière du virage du Portier et en offrant ainsi la victoire à son grand rival.

Par la suite, si le brésilien resta le maître incontesté de Monaco en 1989, 1990 et 1991, il en fut tout autrement lors de sa victoire devant la Williams de Nigel Mansell en 1992. Senna profita effectivement d’une crevaison sur la voiture du pilote Williams pour s’emparer de la tête du Grand prix avant de résister aux assauts du britannique en fin de course, égalant ainsi le record de Graham Hill à Monaco, avant de le battre la saison suivante en profitant des problèmes de Michael Schumacher pour s’imposer une sixième et dernière fois. Un an plus tard, quelques semaines après son décès, Ayrton Senna occupa symboliquement le premier emplacement sur la grille d’un circuit dont il avait fini par faire son jardin. Seul Schumacher, qui réalisa cette année-là, sa première pole position en carrière, allait tutoyer ce record en s’imposant 5 fois dans les rues de Monaco.

Cependant, la dernière victoire du septuple champion du monde à Monaco remonte à 2001 et depuis, 8 pilotes différents se sont imposés pieds des marches de la tribune princière.


IL FAUDRA LES SUIVRE

Bernd Maylander : Sur les 41 courses ayant compté 6 pilotes ou moins à l’arrivée, 11 étaient des Grand Prix de Monaco - contre 6 aux Etats-Unis, deuxième nation dans cette statistique. Pire, Monaco détient le record du plus petit nombre de voitures à l’arrivée avec 3 pilotes en 1996 ainsi que la deuxième place avec 4 pilotes en 1966. C’est donc tout autant d’occasions, pour le pilote de la Safety Car, Bernd Maylander, de monter en piste et d’ailleurs, en 2010, il ne s’en était fallu que de quelques hectomètres, et d’une subtilité du règlement, pour le pilote allemand soit le premier à passer sous le drapeau à damiers du Grand Prix le plus prestigieux du calendrier, la course ayant été neutralisée suite au spectaculaire accident de Jarno Trulli dont la T127 avait chevauché la HRT de Karun Chandhok.
Le circuit monégasque est effectivement un véritable défi pour la mécanique, les monoplaces y étant sérieusement maltraitées entre les touchettes sans conséquences et les vibreurs. Ainsi, nombreux sont les abandons pour bris de suspension ou encore de boite de vitesse.
Et si parfois la course s’y transforme en procession, préservant ainsi les pilotes de tout accrochage, la réglementation 2011 devrait toutefois donner de bonnes chances à Bernd Maylander de montrer ses talents de pilotes, d’autant que le DRS ne sera finalement pas interdit, en tout cas, en dehors du tunnel.

Paul di Resta : Comme ce sera souvent le cas, Paul di Resta est, de tous les pilotes débutants, celui qui possède le moins d’expérience sur les circuits du calendrier européen. Monte Carlo étant ce qu’il est, il faudra donc suivre la prestation de l’écossais sur un circuit où il n’a piloté qu’une fois, en 2005, lors de sa première saison de Formule 3 Euroseries. Engagé chez Manor, il s’était qualifié en 8ème position derrière son coéquipier, Lucas di Grassi alors que Lewis Hamilton et Adrian Sutil occupaient la première ligne. Il avait terminé 8ème de la première course et 6ème de la deuxième, avant de remporter le championnat la saison suivante, mais Monaco ne figurait alors plus au calendrier.
Les autres débutants, qui ont connu un parcours plus classique que l’écossais en World Series by Renault ou GP2 Series, ont par conséquent plus d’expérience dans les rues monégasques. Pastor Maldonado s’y est ainsi imposé deux fois en GP2 et une fois en WSR. Sergio Perez a remporté la première course en 2010 alors que Jérôme d’Ambrosio s’était imposé dans la deuxième course, le lendemain.


LE NOMBRE MYSTERE

Avec 32.796 habitants, Monaco est le 190ème état le plus peuplé au monde et s’il devance de quelques trois milles habitants la principauté de Saint-Marin, Monaco est aujourd’hui le pays le moins peuplé inscrit au calendrier de la Formule Un. Le micro-état princier est également le plus petit état inscrit au calendrier 2011 avec 2,02 km² de superficie, dont une grande partie a été gagnée sur la mer : le 192ème dans la hiérarchie mondiale.

Si Monaco est réputé pour son tourisme ou sa puissance dans le domaine de l’immobilier et de la banque, l’industrie y représente malgré tout 8% du PIB et 9% des emplois.

Mais pour en savoir encore plus sur Monaco, nous vous proposons de découvrir le nombre mystère. Vous avez jusqu’au départ du Grand-Prix pour le démasquer, en nous posant des questions – auxquelles nous ne pourrons répondre que par oui ou par non - et en évitant d’utiliser les moteurs de recherche. Un premier indice, cependant : le nombre mystère n’a aucun rapport avec la F1 et est bien trop grand pour se rapporter à la longueur de la frontière franco-monégasque.

Le nombre mystère du Grand-Prix de Monaco est 68

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