Lewis Hamilton et Tony Stewart échangent leurs baquets

Et ce, pour le plus grand plaisir du pilote britannique : « Je me sentais comme un gamin aujourd’hui ! C’est bon de retomber en enfance ». Auteur d’un mauvais week-end de course à Montréal, Hamilton a admis que cette expérience lui a mis du baume au cœur : « Je pensais toujours au Grand Prix ce matin, mais j'étais très excité quand je suis rentré dans la voiture. Une fois sorti, j’avais oublié mon week-end ».

Lewis Hamilton a aussi fait preuve, à 26 ans, d’une certaine nostalgie : « Je disais à Tony que ça pourrait être assez cool, comme cela se faisait avant, d’avoir des pilotes qui seraient capables de faire des courses différentes dans différentes disciplines semaine après semaine ». « J’ai dit à Tony que s’il voulait venir et piloter une F1 pour un week end, voir comment ça marche et vice versa… Je sais que ça n’est pas possible de nos jours, mais ça serait vraiment sympa ».

Après quelques tours sur une piste humide avec la Chevrolet Impala, Hamilton s’est dit impressionné par le freinage de la voiture. « Je pense que c’est trois fois le poids d’une F1, mais en fait, on ne le sent pas. Les freins sont étonnamment bons. Au début, j’ai freiné tôt en me disant "cette voiture ne va jamais s’arrêter" et, en fait, je pouvais freiner beaucoup plus tard ». « Sur les images, il semble que j’ai été à la dérive tout le temps, mais je ne l’ai pas du tout senti. L’arrière était très stable ». Le pilote McLaren, dont l'avenir fait l'objet de nombreuses spéculations, ne se voit pour le moment pas piloter en NASCAR après la Formule 1.

Tony Stewart, 40 ans, s’est lui aussi glissé avec plaisir dans le baquet de la MP4-23 de 2008. « J’ai une expérience en IndyCar, a déclaré le champion 1997 de l’Indy Racing League, donc je suis familier avec l’appui aérodynamique, mais pas à ce niveau là, et je n’ai jamais piloté une monoplace sur un circuit routier. Ce qui saute le plus aux yeux, c’est à quel point les freins sont efficaces et vous permette de freiner tard ».

Le pilote américain a d’ailleurs apporté son explication à la difficulté de dépasser en F1 : « Il est facile de comprendre pourquoi ces gars ont du mal à se dépasser : vous pouvez aller très loin avant de prendre un virage. La distance n'est pas très grande entre le moment où vous lâchez l’accélérateur et celui où vous appuyez sur les freins, à l’endroit où il faut changer de direction ».

Stewart a plaisanté sur son poids, tout en admettant ne pas être allé à la limite: « Dans un premier temps, je pense que je devrais perdre environ 10 kilos. En fait, je devrais encore aller à la gym […] Je pense que la limite de la voiture est probablement plus loin que ce que j’imagine. Je n’avais pas envie de faire une erreur et de me mettre dans une mauvaise situation. Il est assez incroyable de voir à quel point ces voitures se manœuvrent bien ».

Pour l’anecdote, Hamilton a effectué deux tours du tracé de l’Etat de New-York avec la Chevrolet, échouant à 4 secondes de Stewart avec la même voiture. Cette exhibition s’est déroulée devant près de 10 000 spectateurs malgré le mauvais temps.