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Renault se fait menaçant sur le moteur 2013

F1. Alors que les projets 2012 sont d'ores et déjà à l'étude dans la plupart des écuries, Renault s'impatiente face aux tergiversations de la Fédération Internationale de l'Automobile sur la réglementation 2013 censée révolutionner les motorisations.

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Alors que le règlement technique pour 2013 tarde à faire l'unanimité, Jean-François Caubet, directeur sportif de Renault, réaffirme le soutien du Losange au moteur de 4 cylindres, 1,6 litres turbo et en explique les motifs, dans les colonnes d'Autosport : « Nous avons dit à Jean Todt et Bernie Ecclestone que nous poussions pour l'introduction du nouveau moteur parce que, quand nous avons décidé de rester en F1, les trois conditions étaient très claires pour le conseil d'administration : la première consistait au changement vers une technologie moteur plus pertinente, afin de renforcer le lien entre le Formule Un et nos produits, deuxièmement, il y avait la réductions des coûts et troisièmement la performance. »

Pour le Français, si ces deux dernières conditions ont été remplies, la première tarde cependant à se concrétiser : « Nous avons réduit de moitié les coûts, nous avons été performants avec Red Bull Racing et Renault, mais le problème de la pertinence [vis-à-vis du marché automobile] est un point clé pour nous. Nous savons ce qu'en pense Ferrari, Mercedes et Cosworth, et nous avons beaucoup de réunions avec les constructeurs, mais, aujourd'hui, nous ne voulons pas changer de position. »

En effet, si Mercedes et Cosworth restent ouverts à un changement de réglementation tout en s'inquiétant des coûts et de la dimension commerciale, Ferrari est le plus fervent opposant à cette réglementation qui la contraindrait à produire des moteurs de petite cylindrée, tranchants avec l'image de marque de la firme italienne. Ainsi, après avoir menacé, en septembre dernier, de quitter le championnat pour se lancer en Le Mans Series ou American Le Mans Series, les hommes de Maranello pourraient, selon Auto Motor und Sport, attaquer la FIA dans les prochaines semaines pour violation des Accords Concordes, ces derniers, signés en aout 2009 - et courants jusqu'au 31 décembre 2012 -, posant les bases d'une réduction des coûts qui serait mise à mal par cette nouvelle réglementation technique, selon Ferrari.

La FIA peine ainsi à imposer le consensus entre des motoristes aux marchés et vocations différentes, et quelque soit la décision finale, la FIA fera un mécontent et pourrait même y perdre un de ses motoristes historiques, comme le menace, de façon à peine voilée, Jean-François Caubet : « J'ai dis à Bernie Ecclestone et Jean Todt qu'aujourd'hui nous étions dans la zone rouge parce que nous n'avons aucune idée de quoi sera fait le futur de Renault. [...] Nous ne voulons pas arrêter la Formule Un, mais si nous ne nous en tenons pas à la nouvelle réglementation ou si elle change, nous perdrons le contrôle de la situation et ce pourrait devenir un problème pour le Conseil d'administration. »

Pourtant, à l'issue du dernier Conseil Mondial, à Barcelone, la FIA avait laissé la porte ouverte à un éventuel report de la réglementation moteur, en se donnant « jusqu'au 30 juin au plus tard pour redéfinir la date d'entrée en vigueur des règlements techniques. » A ce propos, Jean-François Caubet oppose qu'il s'agit d'une question de crédibilité alors que des frais ont déjà été engagés pour la saison de F1 2013 : « On ne peut pas expliquer au conseil d'administration, en décembre, que le nouveau moteur sera comme ça puis, en novembre, dire qu'il n'arrivera qu'en 2015. […] Nous avons déjà dépensé dix millions de dollars sur le nouveau moteur, nous avons 20 personnes y travaillant chez Renault : pouvez-vous imaginer qu'on les renvoie ? »

Et au directeur de Renault Sport de rappeler l'investissement que consent le constructeur pour le Formule Un : « Le coût pour Renault, en Formule Un, est d'à peu près cent millions d'euros et on ne peut pas changer de direction [technique] comme ça. Nous avons prévenu Nissan de ce que serait le futur de la F1 et nous avons laissé la porte ouverte à Nissan et Infiniti pour une introduction en Formule 1. Pour eux, c'est une stratégie à long terme, pas seulement de la communication. Ils nous suivaient pour le changement de moteur et, aujourd'hui, nous ne savons pas où nous en sommes. »

« Nous ne voulons pas d'un conflit ouvert. Nous ne voulons pas utiliser les médias pour lancer les hostilités, mais, aujourd'hui, nous sommes dans la zone rouge » conclut Jean-François Caubet.

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