GP Europe : Synthèse des stratégies

Pour la première fois de la saison, Pirelli amenait à Valence son nouveau composé pneumatique medium. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce dernier a relativement été boudé par les pilotes qui ont la plupart du temps attendu les 15 derniers tours avant de les chausser.

Seuls trois pilotes avaient monté ces pneus sur la grille de départ : Perez, sur une stratégie à un arrêt, Petrov et Maldonado. L’arrêt anticipé du Vénézuélien, au 10ème tour a sans doute encore plus refroidi les ardeurs des pilotes et écuries, alors que Sergio Perez confiait, après le Grand-Prix que « ça avait été difficile avec les pneus durs ».

Sebastian Vettel a construit sa victoire en grande partie grâce à sa capacité à rallonger ses relais. En effet, hormis le premier relais, identique à celui d’Alonso, l’Allemand a parcouru un tour de plus qu’Alonso sur les deux relais suivants, chaussant les pneus mediums parmi les derniers, au 47ème tour alors que Jenson Button et Felipe Massa sont ceux qui les ont chaussé le plus tard, au 48ème tour, là où Alonso et Webber ont effectué respectivement 2 et 5 tours de plus en pneus mediums. L’Espagnol a d’ailleurs bâti sa deuxième place sur les trois tours supplémentaires qu’il a fait en pneus tendres alors que l’australien venait de monter les pneus médiums.

L’œil de Paul Hembery

« Ce n’était certainement pas une course de référence comme on a pu en voir au Canada, à Monaco ou en Chine cette année, par exemple. Encore une fois nous avons vu un mélange intéressant de stratégies même s’il a été clair que trois arrêts était la stratégie idéal, avec les voitures les plus rapides capables, dans ces conditions, d’exploiter au maximum l’avantage de performance des pneus tendres à flancs jaunes.Prochainement, à Silverstone, nous retournerons sur un circuit permanent de haute-vitesse et nous devrions retrouver encore une fois plein d’action à l’avant du peloton. »