Mercedes GP : Schumacher dans l'attente, Rosberg s'impatiente

Déjà objet de rumeurs l’an passé, alors que ses performances et celles de la Mercedes inquiétaient autant voire plus, l’avenir de Michael Schumacher reste une des préoccupations majeures lorsqu’il s’agit d’aborder la saison 2013 des Flèches d’Argent.

Revenu à la compétition en 2010, après trois saisons de retraite sportive, en même temps que l’écurie de Stuttgart, le septuple champion du monde a signé un contrat d’une durée de trois ans. Malgré cela, une remarque du directeur de l’équipe allemande, Ross Brawn, a constitué le point de départ de nouvelles interrogations. Celui-ci avait sous-entendu que l’engagement qui liait le pilote et la firme comprenait « un contrat de 2 ans plus une année optionnelle ». Cette déclaration, maladroite, a rapidement été corrigée par Brawn lui-même et Norbert Haug qui ont rappelé que Schumacher avait « un contrat de trois années ».

La situation de Michael Schumacher reste cependant incertaine, non pas en raison de la volonté des deux parties de rester liées, mais parce que l’équipe à l’étoile n’est toujours pas capable de fournir à ses pilotes une voiture qui peut les conduire à la victoire, pire encore qui les empêche de jouer le podium. Une raison suffisante pour émousser la motivation d’un homme ayant tout gagné dans sa discipline ? Les mois qui arrivent devraient apporter la réponse à cette question, même s’il semble peu probable que le natif de Hürth renonce à ce qui constituerait sa véritable dernière saison en catégorie reine.

Pour Nico Rosberg, cette frustration serait en revanche plus difficile à supporter et il en aurait fait part, après le week-end valencian, marqué par une course effacée des MGP W02. D’après le journal allemand Bild, le fils du champion du monde 1982 aurait déclaré : « Ca ne peut pas continuer comme ça. J’ai eu une discussion avec Ross et Norbert. Ils ont un plan bien en place pour ramener l’équipe aux avant-postes. »

S’il n’y a rien d’alarmant dans ces paroles, le fait est que Nico Rosberg commence à trouver le temps long, lui qui, lorsqu’il s’était engagé avec Mercedes en novembre 2009, pensait trouver une monoplace capable de l’emmener vers les sommets qui lui étaient promis dès son arrivée en F1 chez Williams. A défaut, il n’avait pu que constater que la fin de saison 2009 de la Brawn GP n’était pas due à une gestion de son avance par Jenson Button, mais bien à une réelle baisse de performances qui ne semble s’être estompée depuis. Si Ross Brawn, sur le site officiel de la Formule 1, en appelle à la confiance et à la patience de Rosberg, il n’est pas à exclure qu’à moyen terme, ce dernier ne soit animé par des envies d’ailleurs.