Imbroglio autour du diffuseur soufflé à Silverstone!
F1. Petit point sur la situation
Depuis hier, le paddock de Silverstone est secoué par une polémique autour de la règlementation des diffuseurs soufflés. Initialement, la FIA avait indiqué que l’ouverture des papillons au freinage ne pouvait pas dépasser 10% à 12.000 tours/minutes et 20% à 18.000.
Les différents motoristes, Mercedes et Renault en tête avaient objecté expliquant que la fiabilité de leur bloc pourrait être remise en cause par de telles mesures. Ce à quoi Charlie Whiting avait répondu qu’il allait analyser la situation et que la limite pourrait être revue en fonction des caractéristiques des moteurs.
Réflexion qui a conduit à une règlementation à la carte avec les écuries propulsées par Renault autorisées à garder une ouverture de 50% à 18.000 tours/minutes et celles du clan Mercedes a injecter de l’essence sur la moitié des cylindres (soit 4) au freinage.
Cette situation a donné lieu à une joute verbale entre Christian Horner et Martin Whitmarsh en conférence de presse hier. Chacun estimant que la règlementation favorisait l’autre.
Ce matin, la FIA par la voix de Charlie Whiting est une nouvelle fois revenue sur le sujet en maintenant l’autorisation pour Mercedes d’injecter de l’essence sur la moitié des cylindres alors que Renault ne peut plus utiliser une ouverture de 50% des papillons. Cette énième changement de cap de la Fédération Internationale ne plait évidemment pas à Christian Horner qui s’est rendu dans le motorhome de la FIA pour avoir des explications de la part de Whiting. Le team principal de Red Bull Racing a été rejoint par Adrian Newey, concepteur de la RB7, qui avait été très dur sur le sujet en début de week-end, ne comprenant pas pourquoi on changeait les règles en plein milieu de championnat. Un nouveau revirement de situation n’est donc pas à exclure avant les qualifications de cet après-midi.
Si Mercedes et Renault se tirent la bourre par équipes interposées, il est surprenant de constater que Ferrari n’a fait aucun commentaire à ce sujet. Quoiqu’il en soit, on ne peut que déplorer la gestion de cet épineux dossier par la FIA.