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Dix écuries approuveraient le retour à l'ancienne réglementation

F1. Les écuries se réunissent à 11h30 afin de se mettre d'accord sur le maintien ou non de la "règlementation de Silverstone" ou le retour celle appliquée à Valence. Williams et Sauber pourraient jouer un rôle décisif.

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© Sauber /

Rarement séance de qualification aura été aussi tendue que celle disputée aujourd’hui, sur le circuit de Silverstone, quelques minutes après une réunion au sommet convoquée d’urgence par Charlie Whiting afin d’en finir avec la cacophonie apparue face aux différences d’application de la nouvelle réglementation, restreignant l’exploitation du diffuseur soufflé. En effet, afin de répondre aux problèmes de fiabilités invoqués par Mercedes et Renault, la Fédération Internationale de l’Automobile avait attribué à chacun des "prérogatives"' que chacun des camps s’est publiquement renvoyé à la figure en conférence de presse, vendredi, Martin Whitmarsh et Christian Horner croisant le fer comme ils l’avaient rarement fait malgré des relations tendues depuis l’année dernière et la polémique des ailerons flexibles.

Toujours est-il que, conscientes de la bien piètre image qu’elles renvoyaient de leur sport et, au regard du verdict des qualifications, de leurs intérêts personnels, les équipes semblent amorcer une sortie de crise toute aussi rapide que son déclenchement, la FIA ayant finalement rendu les armes en donnant le choix aux écuries de revenir, ou pas, sur les modifications du règlement concernant les échappements, à condition de réunir l’unanimité des équipes en sa faveur.

« C’est un sujet très compliqué et il est difficile de se mettre à la place de Charlie Whiting. Nous avons tous été fiables à Valence et revenir à cette situation semble être la chose la plus sensée à faire. […] Nous courrons pour le moment sur un compromis et nous l’avons accepté pour ce week-end tant qu’il y a une solution avant l’Allemagne,» explique Christian Horner.

De son côté, Martin Whitmarsh partage l’opinion – profitons-en – de son homologue chez Red Bull Racing. « Inévitablement, en Formule Un, l’intérêt personnel prime parfois mais je pense, qu’à moins que nous revenions en arrière, cette saison sera pleine de paranoïa, du sentiment d’être désavantagé »

Un phrase de Charlie Whiting en personne, rapportée par Ted Kravitz, reporter pour la BBC, suffit à confirmer l’ambiance paranoïaque du moment : « Ne vous faites pas avoir par ceux qui vous dirons que Mercedes en tire un avantage parce que ça n’est pas le cas. C’est juste Red Bull qui a le sentiment d’être désavantagée. »

Le résultat des qualifications a cependant démontré que, si Red Bull avait effectivement marqué légèrement le pas, laissant Ferrari la taquiner en performance, elle n’était cependant pas l’écurie la plus à plaindre, tout bien considérées les difficultés rencontrées par sa rivale, McLaren-Mercedes. « Ça a entamé la performance de notre voiture et je pense que c’est évident au regard du chronomètre,» concédait, hier, Martin Whitmarsh.

« Ce n’est pas bon de changer de règle en cours de saison. Si vous faites ça, les équipes qui ont travaillé le plus dur pour exploiter au mieux ce point de règlement pourraient bien être désavantagée, » explique le Team Principal de l’équipe britannique dont la monoplace avait repris du poil de la bête, en début de saison, en partie grâce à un travail intensif des hommes de Woking sur la partie arrière de la MP4-26 et sur le soufflage bas.

Pour Whitmarsh, le retour à ce qu’était la règlementation à Valence, à savoir la liberté d’exploitation des gaz d’échappements et l’interdiction de modifier la cartographie moteur entre les qualifications et la course, reste la meilleure des solutions. « C’est probablement l’option la plus équitable. […] Personne ne s’en plaignait il y a 18 mois ou encore 12 mois ou bien il y a 6 mois, alors je pense que ce serait la chose la plus juste à faire. »

Ross Brawn, quant à lui, reconnait cependant qu’en revenant à ce qu’était la règlementation à Valence, il y aura des déçus. « Quelque soit la direction que nous prenions, quelqu’un se sentira lésé par la solution qui sera adoptée. Plus de gens se rendent désormais compte qu’il aurait été meilleur de garder le statu quo jusqu’à la fin de saison, et revoir la position des échappements pour la saison prochaine où l’impact sera moindre, et que nous aurions ainsi pu éviter ces difficultés. »

« Nous nous réunirons à 10h30 [ndlr : 11h30 heure française] dimanche. Il était clair, au sortir de la réunion que nous avons eue aujourd’hui [ndlr : samedi], qu’il y avait des opinions différentes. La réunion s’est tenue dans un esprit constructif mais il y avait des points de vue différents. […] En toute honnêteté, Red Bull, Ferrari, McLaren et nous-mêmes étions heureux d’essayer et de trouver une solution que nous pensions bonne pour la Formule Un. C’était la première fois que certaines équipes entendaient nos propositions et elles veulent y réfléchir et donner une réponse demain. J’espère que nous trouverons une solution parce que nous voulons mettre ça derrière nous et nous concentrer sur la course. Je ne sais vraiment pas ce qu’il en sera après la réunion, mais j’espère que nous trouverons une solution. »

Selon BBC Sport, dix des douze écuries auraient d’ores et déjà donné leur accord pour revenir à la réglementation telle qu’elle était à Valence, seules Williams et Sauber restant à convaincre.

L’écurie de Grove, qui est à l’origine de l’intervention de la FIA dans le soufflage des diffuseurs, ne semble cependant pas avoir une opposition ferme sur la question, mais demande le temps de la réflexion.

« Il est devenu plutôt clair que Williams, Ferrari et Sauber n’étaient pas complètement au fait des problèmes rencontrés par Mercedes et Renault. Si ces équipes ont pensé qu’il y avait eu assez de discussions sur la façon dont ils avaient besoin de rééquilibrer leurs moteurs pour des gaz et des carburants différents, nous n’en savions rien,» explique Sam Michael.

« La première fois que j’ai entendu qu’il y aurait différentes solutions concernant les gaz d’échappement c’était à l’heure du déjeuner, vendredi. Donc je pense que je suis sorti de la réunion avec une bien meilleure compréhension du problème parce que tant qu’on ne s’assoit pas et qu’on ne regarde pas les choses plus en détails, c’est un peu difficile. Pendant la réunion, j’ai eu les explications de Paddy Lowe pour Mercedes et d’Adrian Newey pour Renault et ensuite j’ai eu une conversation un peu plus détaillée avec Adrian Newey sur la nature des problèmes de Renault. Maintenant, nous avons un bien meilleur aperçu de quels sont les problèmes réels. Je ne sais cependant pas encore comment ça affectera notre position pour demain [ndlr : aujourd’hui]. »

Sam Michael affirmait d’ailleurs vouloir s’entretenir avec les ingénieurs de Cosworth afin d’affiner la position de l’écurie. « J’ai entendu les arguments de chacun et maintenant j’ai besoin de m’asseoir avec les gars de Cosworth et les nôtres afin de voir quelle est notre position. Seulement, ça n’est que notre point de vue et ça ne signifie pas que la FIA l’adoptera.»

Mais la position de la FIA ne fait aucun doute, et comme le communiqué publié par la Fédération en fin d’après-midi le laissait déjà entendre, elle ne reviendra pas en arrière sans l’accord unanime des équipes. « La situation actuelle a été décrétée par la FIA et cela lui convient » déclare Ross Brawn. « Alors [si les écuries ne s’entendent pas], j’imagine que nous resterons dans cette situation.»

Reste donc à savoir quelle position prendront Williams et Sauber, la première ayant annoncé un partenariat avec Renault pour les deux – voire trois – saisons à venir, alors que la seconde est un des clients et partenaires historiques de Ferrari…

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