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La polémique des diffuseurs soufflés nuit-elle à la Formule Un ?

F1. Les avis sont partagés dans le paddock.

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© LAT /

Rarement une séance de qualifications n’aura été aussi tendue, ces dernières années, que celle du Grand Prix de Grande-Bretagne, alors que le microcosme de la Formule Un était plongé dans la polémique sur l’application à géométrie variable du règlement concernant le soufflage des diffuseurs. Un accord fut malgré tout trouvé dimanche soir pour le retour à la réglementation telle qu’elle était à Valence, mais nombreux sont ceux à penser que cette « chamaillerie » a porté atteinte à l’image du championnat.

« En tant que pilote, je ne peux pas dire ce qui est bien ou pas mais la situation est devenue plutôt ridicule » déclarait récemment Jarno Trulli. « Les problèmes semblaient plus politiques que techniques et sont indubitablement inexplicables au public et trop complexe même pour nous à comprendre. »

L’Italien rejoint ainsi les déclarations de Mark Webber lors de la conférence de presse, d’après qualifications : « C’est incroyablement barbant, même pour les fans. Je pense qu’ils ne peuvent pas comprendre 0,1% de ce qu’il se passe. Même pour nous c’est parfois difficile, alors passons à la course. »

Le pilote Team Lotus condamne cependant la manière d’agir de la FIA : « En cours de saison, ça n’est pas bien de tout changer et de modifier les règles que nous appliquons depuis des années. C’est impensable, ça crée énormément de confusion. […] Se renvoyer la responsabilité n’a jamais fonctionné et la révolution permanente ne fait rien d’autre que de créer de la confusion. […] Arrêtons ces chamailleries. »

Pour Niki Lauda, rarement avare de commentaires, cette polémique aura été « la plus grande farce qui n’ai jamais eu lieu » : « Pourquoi changer les règles en milieu de saison ? Le point crucial c’est que personne ne protestait, la pratique était tacitement acceptée par toutes les équipes. Soudainement, la FIA et Charlie Whiting ont eu l’idée de changer les règles au milieu de la saison. Personnellement, je ne comprends pas pourquoi. »

Nombreux sont ceux à penser que les intentions de la Fédération n’étaient autres que de priver l’écurie Red Bull d’une innovation qui était censée être à l’origine de sa domination. « Si tel était le cas, ça aurait été la plus grande insolence. On ne peut pas punir quelqu’un juste parce qu’il est meilleur » commentait l’Autrichien sur N-TV.

Le triple champion du monde avouait donc son soulagement, dimanche soir, lorsqu’un accord a été trouvé entre toutes les équipes. « J’espère vraiment que ces absurdités s’arrêtent maintenant et que nous savons exactement quelles sont les règles au Nürburgring. »

Adam Parr, président de Williams, conteste quant à l’impact négatif qu’a pu avoir cette polémique sur l’image de la F1 : « Je déteste quand tout le monde dit que c’est mauvais pour le sport. Il y a quelques années, un journaliste très sérieux s’est assis devant moi, pour me dire, sur un autre sujet, que c’était vraiment de mauvaises choses, je lui ai alors demandé pourquoi il ne couvrirait pas le championnat de fléchette du Pays de Galles. »

Pour le Britannique, les polémiques techniques font partie intégrante de la Formule Un et en ferraient même, le charme. « C’est l’intensité de la compétition, sa brutalité et le fait que ça a tellement de dimensions, ça touche au règlement, à l’argent, à la politique et aussi un petit peu à ce qu’il se passe sur la piste. C’est ce qui rend la Formule Un si irrésistible. Personne ne m’a jamais dit : "Adam, nous aimerions t’interviewer mais, s’il te plait, ne dit rien de controversé“. »

Adam Parr se remémore d’ailleurs que son équipe a eu, dans un passé récent, à défendre une de ses innovations, aux côtés de Brawn Grand Prix et Toyota : « Ca m’ennuie vraiment de m’asseoir à Paris, devant la cour d’appel de la F1, avec certaines équipes déclarant que nos voitures sont dangereusement trop rapides. Un imbécile a écrit dans sa déclaration sous serment : "cette voiture est dangereusement trop rapide". Cette personne est réputée pour faire des voitures rapide, pour continuer de faire des voitures rapides et je n’avais jamais entendu de telles sottises. Ont-ils dit : "Eh bien, pauvres Williams, Toyota et Brawn, ils ont dépensé tout cet argent à développer leurs double-diffuseurs, leurs voitures ont été conçues autour, nous devrions les laisser l’avoir pour 2009 et ensuite, nous changerons ça." ? »

La FIA avait alors confirmé la légalité du double-diffuseur, alors qu’il allait contre l’esprit du nouveau règlement visant à réduire la trainée des monoplaces, une décision en partie politique qui avait permis à la Fédération de renouveler la hiérarchie du peloton.

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