F1. Pendant la trêve, MotorsInside vous propose de revenir sur la Formule 1 des années 2000 en vous livrant, deux fois par jour, et jusqu'à la fin de la semaine, une liste de dix faits marquants retenus par la rédaction. Lorsque celle-ci sera entièrement dévoilée, vous aurez la possibilité de voter pour désigner l'image que vous gardez de cette décennie. Une fois n'est pas coutume, retour au Brésil et à ce final d'anthologie de la saison 2008.
<b>L’œil dans le rétro</b>
Dimanche 2 novembre 2008. Le Brésil pleure. Sur le podium, alors que le ciel lui-même semble porter la couleur du deuil des espoirs de titre de Felipe Massa, le natif de Sao Paulo retient ses larmes, la main portée sur le cœur, en écoutant son hymne national. Quelques minutes plus tôt, l’incrédulité régnait dans le paddock. Pendant 2 minutes et 48 secondes, Felipe Massa a été virtuellement champion du monde, mais alors que les voitures sont dispersées sur la largeur de la piste rendue glissante par une ondée passagère, Lewis Hamilton arrache la 5ème place sur la ligne d’arrivée, détrônant ainsi Felipe Massa au grand dam de la famille de ce dernier qui célébrait déjà le sacre de l’enfant du pays.
Dans la confusion la plus totale, personne n’a remarqué la Toyota de Timo Glock dépassée successivement par Sebastian Vettel puis Lewis Hamilton, à quelques centaines de mètres de la ligne d’arrivée. Personne ne s’est rappelé du classement de la course, éclipsé par la lutte devenue épique, grâce à la pluie, pour le titre. Et pourtant, le pilote Toyota, qui avait préféré ne pas chausser les pneus pluies, était 4ème à l’entame du dernier tour, avant d’entrer, bien malgré lui, dans la légende et de susciter une haine quasi viscérale chez une partie du public brésilien, poussant l’allemand à s’armer d’une cohorte de gardes du corps la saison suivante.