Davignon : "Il y aura un Grand Prix de Belgique après 2012"

Une réunion avait lieu en fin de matinée entre Etienne Davignon, président de Spa Grand Prix, et Bernie Ecclestone pour évoquer l’avenir du Grand Prix de Belgique dont le contrat se termine l’année prochaine, et il était évidemment question de l'alternance avec un futur Grand Prix de France.

« J’ai dit que nous utilisions la possibilité de faire une alternance à partir de 2013 avec un pays voisin. Nous avons eu des discutions avec des Français qui nous montré un intérêt pour avoir un Grand Prix de France à partir de 2013, dans des conditions établies. Les discussions que nous avons eue avec eux confirment que la possibilité de le faire existe, maintenant ils doivent eux-mêmes terminer leur organisation interne,» explique Davignon à la sortie du motorhome de Bernie Ecclestone.

Si l’idée de l’alternance ne fait clairement pas l’unanimité auprès des journalistes belges, il s’agit pourtant, pour Davignon, de la meilleure solution qui est appelée à se généraliser à l’avenir.

« Nous sommes persuadé, et ce que j’ai entendu aujourd’hui me renforce dans cette idée, que le système d’alternance va se développer et dés lors quand un changement de système va se faire, il vaut mieux être acteur de ce qui va vous arriver que de la personne a qui ont dit ce qu’il doit faire.»

Pour le promoteur du Grand Prix, l’objectif est clair : il veut garder un Grand Prix à Spa-Francorchamps. S’il était possible de conserver l’épreuve chaque année il le ferait mais ce n’est pas le cas, il a donc essayé de trouver la meilleure solution possible et pour lui l’alternance est le meilleur moyen de garder une course de F1 en Belgique.

« C’est tout à fait clair, si les journalistes, si les passionnés se cotisent pour me donner l’argent que je n’ai pas, alors on continuera chaque année. Ce n’est pas moi qui veut quitter, moi je veux garder le Grand Prix. J’en ai marre de ce genre de discussion disant ‘Vous êtes quelqu’un de l’extérieur, vous vous foutez de l’automobile. Je veux garder un Grand Prix à Spa-Francorchamps ! Point à la ligne. Alors est-ce que j’essaye de le garder chaque année dans les conditions actuelles ? Les éléments objectifs(NDLR: les chiffres) montrent que non. Nous avons inventé une solution qui constitue un progrès par rapport au fait de ne plus l’avoir donc arrêtons de pleurnicher sur ce que l’on préfère et sur pour lequel on a pas les moyens. Il y a quelques années il était établi que ce serait fini, aujourd’hui ça n’est pas fini et on dit c’est pas assez. J’aimerai mieux que ce soit mieux. Je veux que les choses soient claires : on gardera un Grand Prix à Spa-Francorchamps, ça n’était pas gagné. »

Lors d’un forum des fans organisé par la FOTA, Martin Withmarsh avait déclaré qu’il était important de conserver les circuits historiques comme Spa et Silverstone par exemple. Le team principal de McLaren et président de la FOTA avait ajouté que les équipes étaient prêtes à toucher moins d’argent pour se rendre sur ces tracés mais il fallait aussi que le détenteur des droits commerciaux en fasse de même et ce ne semble pas être le cas.

« Jusqu’à un certain point mais pas de quoi éponger mon déficit, » explique Etienne Davignon lorsqu’on lui demande si l’aspect historique du toboggan des Ardennes pèse dans la balance au moment de négocier l’avenir de l’épreuve belge. « Mais Je vous en prie, il est à côté. Moi toute personne qui fait mieux que moi par rapport à l’objectif je ne me plains pas, je le remercie, je lui donne un gâteau et tant mieux, » ajoute-t-il.

« Les conditions pour avoir un Grand Prix de Belgique après 2012 existent. Maintenant ceux qui doivent signer tout ça et prendre les décisions ont un choix à faire entre dire oui ou dire non. Je pense qu’ils diront oui. »

De notre correspondant à Spa-Francorchamps