Bernie Ecclestone juge la FOTA inutile
F1. Le grand argentier de la F1 estime que les écuries feraient mieux de travailler à rendre leurs voitures plus rapides que de s'occuper de la gestion commerciale de la FOTA.
L’Association des Écuries de Formule Un, plus connue sous le nom de FOTA, a vu le jour en juillet 2008, suite à une réunion organisée à Maranello. Cette association a pour but « de travailler avec la FIA et la FOM [ndlr : Le Formula One Management de Bernie Ecclestone] pour s’accorder sur les règlements et les conditions commerciales qui fourniront les bases d’un sport dynamique et solide ». L’objectif était alors de renégocier, d’une seule et même voix, les Accords Concorde régissant principalement les aspects commerciaux de la Formule Un. Quelques mois plus tard, la FOTA était entré en conflit ouvert avec la FIA sur le projet de réduction des coûts par le biais d’un budget plafonné. Un écho de l’histoire diront ceux qui ont connu l’époque de la guerre FISA-FOCA qui opposait, au début des années 1980, les instances dirigeantes à l’Association des Constructeurs de Formule Un, dirigée par un certain... Bernie Ecclestone.
Pour ne connaître que trop bien la puissance que peut revêtir une association entre les écuries, Bernie Ecclestone s’est toujours montré réticent à l’égard d’une FOTA qui n’a jamais manqué une occasion de faire entendre sa voix sur la gestion de la F1.
Dans le cadre d’un entretien croisé avec Christian Horner, sur le site official de la Formule Un, Bernie Ecclestone a été invité à dire ce qu’il pensait de la FOTA : « J’essaie de ne pas penser à eux. C’est une association inutile de personnes qui devraient uniquement se concentrer pour mettre des voitures compétitives sur la grille. C’est simplement plus que ce qu’ils ont à penser. Je veille à ce qu’ils aient suffisamment de ressources financières. »
Nul doute que, dans le cadre de la renégociation des Accords Concorde qui arriveront à échéance en 2012, Bernie Ecclestone cherchera à négocier, au mieux de son intérêt, les ressources financières pour les écuries, et qu’il aimerait donc voir se vérifier l’inutilité de la FOTA en capitalisant sur ses divisions internes. En effet, l’Association des Ecuries est un colosse aux pieds d’argile, menacé par les intérêts respectifs de chaque équipe. HRT a ainsi fait sécession depuis de nombreux mois déjà, négociant les Accords Concorde de son propre côté, et ce sont aujourd’hui des doutes sur le <a href="/f1/actualite/11414-le-budget-de-red-bull-en-question.html"target="_blank"title="">budget de l’écurie Red Bull</a>qui menacent l’harmonie - d’apparat - au sein de la FOTA. Dans l’entretien accordé au site de la Formule Un, Christian Horner prend d’ailleurs quelque peu ses distances avec la FOTA, dont il est pourtant à la tête du Groupe de Travail Sportif, en assurant, comme Bernie Ecclestone, « ne pas perdre trop de temps à regarder dans cette direction. »