Ecclestone parle de Red Bull, Vettel et Webber

Dans un entretien croisé avec Christian Horner publié sur le site officiel de la Formule Un, Bernie Ecclestone a saisi l’opportunité pour revenir sur le succès de l’écurie autrichienne qui, selon lui, doit en partie à la chance : « Regardez [leurs] concurrents : Ferrari, McLaren, Mercedes. On ne les bat pas sans avoir de la chance ! Mais le fait est que Red Bull Racing a également fait du super travail. »

Certains, cependant, préfèrent remettre en cause le respect des règles par l’écurie autrichienne qui a, à de nombreuses reprises, fait l’objet de soupçons sur la légalité de sa monoplace mais aussi sur son budget à propos duquel la FOTA a demandé des éclaircissements : « Toutes les autres écuries cherchent pourquoi Red Bull gagne et pas eux, alors, ils clouent Red Bull au pilori au lieu de faire leur propre travail correctement » tacle le britannique avant de confier : « A l’époque de Brabham, j’avais un avantage significatif : nous étions les maîtres pour tricher sans jamais se faire avoir. Ce n’est plus possible aujourd’hui ! Aujourd’hui, il s’agit principalement de qui interprétera au mieux les règles […]. »

Et dans ce domaine, Red Bull dispose d’atouts majeurs : « Avec Adrian Newey, ils ont de toute évidence un magicien du design, mais ça a aussi à voir avec la mentalité de toute l’équipe. Tout le monde y veut désespérément gagner et gagner encore » explique-t-il ainsi le succès que rencontre actuellement l’écurie basée à Milton Keynes.

L’autre atout de Red Bull, se trouve dans le baquet de la RB7 frappée du n°1 : « Sebastian a un désir absolu de victoires mais garde les pieds sur terre. Aucune victoire, même la plus belle, ne l’empêchera de garder les pieds sur terre : c’est extrêmement important dans ce business. Seb est détendu et restera toujours égal à lui-même : c’est pourquoi les choses sont faciles » assure Bernie Ecclestone qui estime également que Vettel n’est pas encore au sommet de ce qu’il peut faire en Formule Un : « Il y a encore beaucoup à venir de sa part. »

Cependant, pour cela, Bernie Ecclestone déconseille vivement au futur plus jeune double champion du monde de l’Histoire de lorgner sur un baquet du côté de Maranello, tout du moins dans l’immédiat : « En regardant la situation actuelle, ce serait un bon moyen de le ralentir » affirme-t-il.

Ecclestone n’oublie pas non plus Mark Webber dont il estime que la comparaison systématique avec Sebastian Vettel, ne lui fait pas honneur : « Ce Sebastian là est meilleur que le Mark que nous avons vu jusque-là, mais qui d’autre est meilleur que Mark ? […] Je pense que c’est injuste de dénigrer Mark. Dans ce contexte, en courant avec Sebastian, il n’a pas eu la tâche la plus facile, parce que de mon point de vue, Sebastian est le meilleur pilote du plateau en ce moment. »

Dès lors, la question de la motivation se pose pour l’Australien, et lorsqu’on lui demande ce qu’il ferait pour motiver son deuxième pilote dans pareille situation, Bernie Ecclestone répond qu’il lui « offrirait plus d’argent » reconnaissant cependant que, du temps où il était propriétaire de l’écurie Brabham, ses pilotes « ne gagnaient déjà pas beaucoup en tant que leaders. »