La Ferrari 2012 ne sera pas une copie de la Red Bull
F1. Dans un entretien accordé à Autosprint, Nikolas Tombazis, responsable du design de la monoplace 2012 de Maranello, assure que celle-ci ne sera pas une simple copie de la RB7.
De l’avis général, la Ferrari 150° Italia n’est sans doute pas l’une des meilleures monoplaces qui soit sortie de l’usine de Maranello et, dans un entretien accordé au magazine italien Autosprint, Nikolas Tombazis, responsable du design chez Ferrari, revient sur les raisons de cet échec : « Qu’il y ait un écart avec nos concurrents, durant les derniers essais hivernaux, était assez évident mais il était difficile d’en mesurer l’étendue. Nous l’avons découvert, de façon un peu douloureuse, lors des premières qualifications » confie l’ingénieur grec en nous renvoyant au Grand Prix d’Australie où Sebastian Vettel avait relégué Fernando Alonso, premier pilote Ferrari sur la grille, à près d’une seconde et demie en Q3.
Très rapidement, le manque d’appuis aérodynamiques de la dernière née des hommes de Maranello a été pointé du doigt : « L’efficacité d’une monoplace est composé de nombreux facteurs, dont le plus important est la charge aérodynamique. Cette année, cette valeur a été fortement influencée par la performance des échappements. Il est difficile de dire, en pourcentage, quel part de l’écart de performance était dû à la charge mais ce que nous avons réalisé, c’est que dans certaines conditions, nous avions moins de charge que nos concurrents et par là j’entends surtout par rapport à Red Bull. Nous nous sommes également rendu compte, en ce qui concerne le diffuseur soufflé, que nous étions moins bien préparés que ce soit du côté aérodynamique ou moteur » explique ainsi Tombazis.
Cependant, le mal qui touche Ferrari n’est pas nouveau, et nombreux sont ceux qui jugent aujourd’hui que l’écurie italienne est devenue suiveuse en matière de conception, notamment depuis les départ de Ross Brawn et Rory Byrne. Dès lors, certains s’interrogent sur la capacité des hommes de Maranello à innover et envisagent déjà que la Scuderia se contentera de copier la Red Bull pour 2012, ce dont Tombazis assure le contraire : « Personne ne peut se désintéresser de la concurrence […] mais il n’y a pas que Red Bull qui a des solutions intéressantes. Il y a également des voitures plus lentes qui ont des solutions qu’il faut considérer. Il ne faut pas nous cacher derrière notre petit doigt. Je pense que la voiture de l’année prochaine aura beaucoup de solutions différentes, toutes les nôtres, et ça ne serait pas juste de dire que c’est une Red Bull : ce sera une Ferrari ! Elle sera différentes dans divers domaines, avec des solutions nouvelles dans d’autres, peut-être inspirées d’autres machines : ce sera un mélange. »