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F1. La criminalité, un problème pour les pilotes à Interlagos ?

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La criminalité, un problème pour les pilotes à Interlagos ?

F1. Après l'agression à laquelle Jenson Button a échappé de justesse en 2010, le Britannique revient l'esprit tranquille à Interlagos alors que la réputation brésilienne en matière d'insécurité tend à devoir se perdre.

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Les pilotes sont-ils en sécurité au Brésil ?
© HRT / Les pilotes sont-ils en sécurité au Brésil ?

En retrouvant, cette semaine São Paulo, Jenson Button revient non seulement sur le lieu de ce qui doit constituer le souvenir le plus fort de sa carrière, puisqu’il avait été titré au soir du Grand Prix du Brésil en 2009, mais qui fut aussi le théâtre d’un souvenir moins agréable. En effet, le 6 novembre 2010, alors qu’il quittait le circuit après les qualifications, la voiture du britannique échappa à une attaque menée par six hommes armés, grâce à la réactivité du chauffeur du véhicule qui, ayant perçu le danger, avait forcé son chemin dans la circulation. Cette attaque, la plus médiatique parce que concernant un pilote de pointe du championnat, ne fut cependant pas le seul fait de violence qui émailla ce Grand Prix puisque des ingénieurs de chez Sauber avaient connu sensiblement le même sort, à l’exception près que, cette fois-ci, les assaillants avaient réussi leur coup en s’emparant du butin sans que l’agression ne fasse cependant de blessés.

Niché au cœur des quartiers populaires de São Paulo, le circuit d’Interlagos et le faste qui entoure l’organisation d’un Grand Prix de Formule 1, contrastent singulièrement avec une pauvreté qui rime souvent avec violence et criminalité, un mal et une réputation dont souffre le Brésil depuis des décennies. Et pourtant, la plupart des études en matière de criminalité tendent à montrer que celle-ci est en nette diminution depuis les années 1990. Ainsi, le taux d’homicides à Sao Paulo est-il passé de 64 pour 100.000 personnes au milieu des années 1990 à 39 pour autant de personnes en 2010. Dans le quartier de Jardin Ângela, l’un des plus pauvres de la mégalopole brésilienne, ce taux est passé de 112 tués par homicides sur 100.000 personnes en 1995 à 33 en 2006.

Selon The Economist, cette évolution s’explique par une véritable prise de conscience de l’urgence de la situation, à commencer par une loi, votée en 2003, restreignant le port d’arme – certaines statistiques avancent le nombre d’une arme pour 75 habitants -, accompagnée d’un programme d’amnistie et de rachat des armes, une politique qui sera d’ailleurs prochainement renouvelée. La modernisation des moyens à disposition de la police aurait également joué un rôle considérable dans l’élucidation des crimes et délits et donc dans la réduction de la criminalité : après n’avoir représenté que 8% des crimes élucidés au Brésil, la province de São Paulo en représente aujourd’hui près de 70%. A ceci s’ajoute une politique d’éducation et plus globalement de responsabilisation de la population alors que l’évolution démographique de celle-ci contribue naturellement à réduire la criminalité, notamment chez les jeunes. Cependant, la baisse de la criminalité dans certains quartiers de Sao Paulo doit aussi être associée à la position de monopole obtenue par un seul gang, appelé Primeiro Comando da Capital qui, de fait, n’a plus besoin d’éliminer ses rivaux et contre lequel la police peut davantage concentrer ses efforts.

Bien que pris en considération et en pleine évolution positive, cela n’empêche pas que la criminalité reste un problème de premier plan au Brésil notamment à l’approche d’échéance telles que la Coupe du Monde de Football qui y sera organisée en 2014 ou encore les Jeux Olympiques d’été dont Rio de Janeiro sera l’hôte en 2016. En ce qui concerne la Formule Un, les autorités ont tiré les leçons des problèmes intervenus la saison passée en augmentant le dispositif de sécurité autour des pilotes. En ce qui le concerne, Jenson Button revient au Brésil sans la moindre crainte pour sa sécurité : « C’est arrivé tellement de fois avec les mécaniciens et les ingénieurs, qu’au final, ça devait arriver à un pilote. Je ne pense pas qu’ils voulaient autre chose que nos bagages, mais nous sommes davantage en sécurité aujourd’hui. Je pense que tous les pilotes que vous verrez auront une escorte policière et ils doivent l’avoir, mais il faut également penser à toutes les autres personnes impliquées en Formule Un qui n’ont pas d’escorte policière. »

Le champion du monde 2009 préfère donc ne retenir que le meilleur : « J’adore courir à São Paulo, il y a une atmosphère particulière, même lorsque votre coéquipier est brésilien et que vous vous battez pour le championnat du monde. J’adore toujours venir ici parce que les gens sont tellement passionnés et il y a une telle histoire sur cette piste. C’est dommage qu’il arrive des choses à la sortie du circuit, mais je pense que ça montre simplement la fracture sociale qui divise le pays. »

L'avenir d'Interlagos ne souffre d'ailleurs pas de ces problèmes. « Nous n'allons pas annuler une super course pour quelques individus qui sèment le trouble,» assure Bernie Ecclestone dans la presse britannique.

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