Vettel : "Là où nous nous attendions à être"avec Red Bull

Alors que Lotus a semblé être l’écurie la plus en forme à Jerez, Red Bull a fait preuve d’une certaine discrétion – à l’image de McLaren et Ferrari – en grande partie à cause de problèmes mécaniques qui ont handicapé Mark Webber mais surtout Sebastian Vettel. Ainsi, la RB8 n’a-t-elle parcouru que 296 tours soit le plus petit nombre de tours après Ferrari (270) et HRT (106) qui ne participait, quant à elle, qu’aux deux premières journées avec sa voiture de l’an passé.

Après 146 tours passés au volant de sa nouvelle monture - dont 96 tours pour la seule journée de jeudi -, Sebastian Vettel se refuse encore à donner son verdict : « Si j’avais des dons de divination, je pourrais vous le dire tout de suite, mais ce n’est pas le cas. J’ai fais 96 tours jours et ce n’est assurément pas suffisant pour prendre la mesure de quelque chose d’aussi compliqué qu’une voiture de Formule Un. Tout ce que je peux dire c’est que je me sens à mon aise et que mes tripes me disent que les signaux sont au vert » confie Sebastian Vettel dans un entretien accordé au site officiel de la Formule Un, au soir de ses premiers tours de roues avec la RB8. « Je pense que nous sommes là où nous nous attendions à être et, pour le moment, nous pouvons être satisfaits » ajoute, un peu plus loin dans l’interview, le pilote allemand.

Le champion du monde en titre a cependant pu prendre la mesure de la disparition du diffuseur soufflé qui avait fait de sa RB7, l’arme absolue en 2011 : « Suite au changement de réglementation, nous avons moins de grip que l’an passé et je pense que nous devons tous nous y adapter. La seule solution à cela est d’accumuler les kilomètres. Nous avons rencontré quelques problèmes mécaniques, rien de sérieux, mais, comme il s’agit d’essais, nous devons creuser pour trouver la cause de chacun d’eux. […] Pour le moment, nous n’avons pas tellement de pièces de rechange pour la nouvelle voiture, alors ça n’aurait aucun sens d’aller en piste comme un taureau enragé. En plus, la dernière fois que j’ai été dans une voiture de course remonte à deux mois, alors il faut définitivement utiliser son cerveau avant d’utiliser son pied » confie l’Allemand qui ne tient donc pas, comme Fernando Alonso, compte des chronos réalisés cette semaine.

Le pilote Red Bull indique par ailleurs que les changements de règlementation n’influeront que très peu sur son style de pilotage : « Moins de grip signifie que nous ne pouvons plus aller aussi vite dans les virages et ça ne permet pas aux pneus de travailler aussi bien que par le passé. Mais il faisait plutôt froid ici et, l’année dernière, nous avions eu les mêmes problèmes avec les pneus lorsque que les températures étaient basses. Mais une fois que la saison a débuté et que nous avons eu le droit à des conditions de courses « normales », tout a bien fonctionné. Il n’y a donc pas de raison de paniquer, mais vous devez probablement travailler un peu différemment et adapter votre style de pilotage. »

Pour Sebastian Vettel, il est donc trop tôt pour tirer des enseignements des essais de Jerez et sur la saison à venir : « Lorsque vous sortez au bon moment, avec les bons pneus et le réservoir vide, vous pouvez signer un bon chrono. Mon avis c’est qu’à Barcelone, nous verrons ce que les autres voitures ont sous le capot. Vous ne pouvez pas prévoir une saison en vous basant sur les temps des essais. Je pense que les écuries qui seront en mesure d’accumuler les kilomètres sans rencontrer de problème seront en bonne forme. Lotus semble en plutôt bonne forme d’après ce que j’ai pu en voir. Ils ont été rapides et ont constamment montré de bonnes performances. Ferrari et McLaren sont des gros points d’interrogation, tout comme nous, peut-être. »

Malgré tout, l’Allemand s’accorde à dire que la chose la plus importante à travailler, sur une nouvelle voiture, est « définitivement la vitesse » : « Vous pouvez travailler sur la fiabilité, mais une voiture fiable mais pas rapide ne gagnera sans doute jamais. »

Le plus jeune double champion du monde de la discipline réaffirme d’ailleurs sa faim de victoires et de titres : « Je ne veux assurément pas que ça me joue de mauvais tours : je veux rester là où je suis maintenant, alors nous savons tous quel sera le programme de cette saison. »

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