F1. Personne n’y semble trop sensible dans le milieu de la Formule 1, mais Nick Heidfeld vient sûrement de tirer un trait quasi définitif sur sa carrière dans la discipline. Un sentiment d’inachevé et d’amertume doit d’ailleurs l’étreindre lorsque cette pensée envahit son esprit.
Nick Heidfeld a toujours représenté en Formule 1 l’espoir qui n’a jamais concrétisé. Il avait pourtant toutes les armes en mains pour devenir le futur champion que beaucoup d’observateurs voyaient en lui.
Il a survolé les formules de promotion en gagnant le championnat dans toutes les disciplines dans lesquelles il a couru. Même s’il n’a jamais été étincelant, si personne n’a décelé en lui le petit plus, la petite flamme mystique qui différencie un excellent pilote d’un champion extraordinaire, son avenir semblait plus que radieux, soutenu par la firme allemande Mercedes, qui voyait en lui, le Schumacher qu’elle n’avais pas su retenir quelques années auparavant.
Ses premiers pas en Formule 1 se sont déroulés au sein de l’écurie Prost Grand Prix. Coéquipier de Jean Alesi, il se fait remarquer en dominant en fin de saison l’expérimenté pilote français. Si la Prost n’a jamais atteint les sommets, elle permet néanmoins à « Quick Nick » de se faire remarquer par Peter Sauber, grand dénicheur et formateur de talents, qui l’engage pour la saison suivante.