Raïkkonen avec Lotus en 2013 sous conditions de résultats ?

Lors du retour tonitruant de Kimi Raïkkonen, les avis étaient partagés. Pour certains, les hommes d’Enstone prenaient un risque en engageant un pilote qui n’avait plus pris le volant d’une Formule Un depuis deux ans, sans même en avoir réellement montré l’envie jusqu’à l’automne dernier, et qui pouvait ne pas avoir le profil du leader technique dont avait alors besoin l’écurie britannique. Pour d’autres, le champion du monde 2007 prenait un risque en s’engageant avec une écurie qui a vécu une saison 2011 chaotique. Pourtant, le finlandais et l’écurie britannique se sont liées pour deux saisons mais, selon Autosport, ledit contrat disposerait d’une clause rendant sa liberté à l’ancien pilote McLaren et Ferrari en cas de classement, au championnat du monde des pilotes, inférieur à la 8ème place, en fin de saison. Une telle clause permettrait ainsi au Finlandais de prétendre à une meilleure monture si jamais la Lotus E20 ne se montrait pas à la hauteur de son talent et, inversement, à Lotus de se séparer d’un pilote dont les résultats ne seraient pas à la hauteur du matériel mis à sa disposition.

Cependant, étant donné l’impression laissée par la dernière née d’Enstone lors des essais de Jerez, la huitième place semble être, pour le moment, un objectif plus que raisonnable alors que Sebastian Vettel, double champion du monde en titre, assurait dans les colonnes d’Auto Motor und Sport, que si la Lotus « est aussi bonne qu’elle semblait l’être à Jerez, alors Kimi sera un sérieux rival. »

Quant à ceux qui s’inquiètent de la motivation réelle de l’homme de glace, ce dernier assure que ça n’a jamais été un problème pour lui : « Le problème, ce n’est pas la motivation, si la voiture est à chier vous pouvez être à votre meilleur niveau et ne pas avoir de résultats. Ce n’est pas toujours de la faute du pilote, [mais] c’est plus facile de blâmer le mec qui est dans la voiture. Mon sentiment c’est que j’ai réalisé une de mes meilleures années en 2009, alors j’en suis heureux. La dernière Ferrari que j’ai pilotée n’était pas toujours aux avant-postes et j’ai fait quelques bonnes courses [ndlr : dont sa dernière victoire, à Spa]. Je n’abandonnerais pas si je suis, disons huitième. Tant que je sais que je me donne à 100%, je suis satisfait de moi. Si ce n’est pas assez, ça importe peu. »