Pirelli va utiliser la Renault R30 pour ses essais

Depuis son retour en Formule Un, en tant que manufacturier unique de la discipline, Pirelli dispose d’une Toyota TF109, remise au goût du jour, pour effectuer ses essais de développement pour les pneumatiques de F1. Conçue par la marque japonaise pour le championnat du monde 2009, et après deux années de bons et loyaux services pour Pirelli, la TF109 va passer la main à la Renault R30, développée par la marque au losange pour la saison 2010 et qui intègre donc une partie de modifications réglementaires introduites, il y a deux ans et toujours en vigueur aujourd’hui, avec notamment l’interdiction des ravitaillements en carburant pendant la course.

« Il a rapidement été évident que nous avions besoin d’une solution plus moderne pour notre voiture de développement, et bien que la Toyota TF109 nous ait été extrêmement utile, elle a maintenant trois ans » explique Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport, à Autosport. « La technologie tout comme la règlementation ont considérablement évolué depuis et la Toyota n’est désormais plus en mesure de générer les mêmes contraintes que celles que nous avons besoin de simuler afin de répondre aux exigences actuelles de la Formule Un. »

Pirelli a donc réussi à forcer la main aux écuries, longtemps réticentes à l’idée de voir le manufacturier italien bénéficier d’une monoplace récente, de peur que cela ne favorise l’une des écuries en place. Paul Hembery assure que, malgré l’utilisation du châssis Renault, tout sera mis en œuvre pour garantir un traitement équitable à chacune des écuries : « En tête de nos priorités, il y a la nécessité de traiter les équipes équitablement, ce qui explique pourquoi nous allons rouler de façon indépendante et que les écuries pourront envoyer un observateur lors des essais. Notre nouvelle voiture sera en conformité avec la règlementation sur le carburant, sans ravitaillement, donc nous serons en mesure de simuler des courses et les changements que cela implique sur l’équilibre de la voiture et sur les pneus. »

Le manufacturier milanais, qui a prévu entre quatre et cinq séances d’essais durant la saison, la première devant avoir lieu au mois de mai, devrait désormais se pencher sur le choix d’un nouveau pilote de développement, parmi les nombreux prétendants laissés aux marges de la F1 : « La dernière pièce du puzzle sera de recruter un pilote d’essais, et nous espérons pouvoir en annoncer le nom d’ici le mois prochain » confirme Paul Hembery.