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Alonso veut plus de respect entre pilotes

F1. Au souvenir de Gilles Villeneuve et de son duel de légende face à René Arnoux, à Dijon, Fernando Alonso regrette que de telles luttes ne soient plus possibles de nos jours et confie avoir l’impression que les pilotes se respectent moins aujourd’hui qu’à l’époque.

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© Ferrari /

Le 8 mai 1982, sur le circuit de Zolder, s’éteignait l’une des plus brillantes étoiles de la Formule Un avec la mort de Gilles Villeneuve. Trente ans plus tard, la Scuderia Ferrari a commémoré ce triste anniversaire en offrant à Jacques Villeneuve l’opportunité de piloter la Ferrari 312 T4 pilotée par son père lors de la saison 1979. Témoin de ce retour d’un Villeneuve au volant d’une voiture marquée du Cheval Cabré, Fernando Alonso revient sur cette journée « fantastique » dans les colonnes de son blog officiel : « Gilles [Villeneuve] est une figure légendaire pour chacun, à Maranello et à travers le monde, et je pense que ça a dû être fantastique pour Jacques [Villeneuve] de conduire cette formidable voiture. Ce que je sais du père me vient seulement de films et, effectivement, ce dont je me souviens le mieux c’est le duel qui l’a opposé à Arnoux, à Dijon, alors qu’il conduisait la même voiture que celle qui était en piste mardi. »

Ce duel de légende [dont vous retrouverez la vidéo ci-dessous] est souvent présenté comme l’un des plus spectaculaires de l’Histoire de la Formule Un mais aussi l’un des plus musclés, le Français comme le Canadien n’hésitant pas à jouer des coudes. Dans une entrevue accordée à TVA Sports, René Arnoux revient sur ce duel d’anthologie : « Personnellement, avec beaucoup d’humilité et avec un grand respect pour Gilles, cette bagarre ne pouvait se dérouler qu’entre lui et moi. A partir du moment où on a les roues encastrées et à des vitesses où, à Dijon, on est à plus de 200km/h à certains endroits, il faut d’abord, dans la vie, très bien se connaître, beaucoup s’apprécier et s’aimer, et avoir une confiance totale dans l’autre. Moi je savais que Gilles n’arrêterait pas le duel et il savait que je ferais exactement la même chose, ce qui éliminait un peu le danger, parce que quand vous avez les roues encastrées complètement - on s’est quand même touché sept fois -, si les roues se touchent, c’est le décollage immédiat et ça devient dangereux. Et donc on avait ce respect l’un de l’autre, cette foi l’un envers l’autre et puis cette détermination - alors qu’on ne jouait pas la première place ce jour là – de prendre l’ascendant sur l’autre. [Après la course] tout le monde pensait que ça allait se finir dans un combat de boxe entre lui et moi, et quand on est monté sur le podium, on s’est serré la main et on a éclaté de rire. Mais justement, les gens ne savaient pas pour cette amitié que l’on avait, soudée, inébranlable. Nous on l’a pris tout de suite avec le sourire : on s’est battu jusqu’au drapeau à damiers et après on a même dû rire chacun dans notre voiture. »

Le respect, justement, Fernando Alonso juge aujourd’hui, à regrets, qu’il en manque entre les pilotes de Formule Un : « Malheureusement, de nos jours, nous n’assistons plus à ce genre de bagarre parce qu’il y plus d’entraves : les voitures sont aujourd’hui dominées par l’aérodynamique et ce type de manœuvre n’est plus possible désormais. De plus, il y avait définitivement plus de respect à cette époque qu’il n’y en a maintenant entre nous pilotes, en partie parce qu’ils savaient que dans ces voitures, ils risquaient leurs vies » explique l’Espagnol qui a pourtant donné l’exemple de l’immense respect que pouvaient se porter les pilotes lorsque Mark Webber l’avait dépassé, en 2011, dans le raidillon de l’eau rouge.

« Je ne veux pas dire qu’aujourd’hui on fait mal les choses, mais je crois qu’il n’y a plus ce respect mutuel, tout du moins chez tout le monde, qu’il y avait à l’époque. C’est un problème qui remonte à loin, aux catégories juniors et je pense que l’heure est venue d’essayer d’y remédier » poursuit l’Espagnol sans doute en écho aux manœuvres de Nico Rosberg, à Bahreïn, dont il était ressorti passablement en colère.

Le natif d’Oviedo a également confié qu’il était content de retrouver Jacques Villeneuve, avec qui il avait fait équipe en 2004 et qui lui a permis d’agrandir sa collection personnelle de casques : « Je pense que Jacques était heureux d’être ici, à Maranello : pour la première fois il a pu mettre la combinaison rouge avec l’écusson Ferrari et son nom brodés dessus. Nous sommes amis et c’était sympa de le revoir à nouveau. Nous avons été coéquipiers, même si ça n’était que pour quelques courses en 2004, et ça s’était bien passé avec lui. C’est un pilote très professionnel et sincère. Ça a aussi été l’occasion d’agrandir la collection des casques de mes coéquipiers alors que Jacques m’a donné un des siens qui datait de l’époque Sauber. »

La commémoration des 30 ans de la disparition de Gilles Villeneuve a en tout cas été l’occasion pour l’Espagnol de mesure une nouvelle fois le poids de l’Histoire à Maranello : « C’était chouette de voir de nombreux mécaniciens de l’époque, clairement heureux de voir à nouveau un Villeneuve en piste. C’était encore un nouvel épisode qui me fait comprendre à quel point l’histoire de Ferrari est spéciale, l’histoire d’une écurie qui a une tradition incroyable mais qui regarde toujours vers l’avenir. »

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