Mercedes pourrait bientôt signer les nouveaux Accords Concorde

Toutes les équipes de Formule 1, sauf Mercedes, ont signé les nouveaux Accords Concorde qui les lient en Formule 1 jusqu'en 2020, avec des accords financiers revus, notamment en ce qui concerne les paiements additionnels aux droits télévisuels.

Jusqu'à présent, la Scuderia Ferrari était la seule à avoir un traitement de faveur du fait de son histoire en Formule 1 et de sa présence depuis la création du championnat du monde. Mais cela va changer avec ces nouveaux accords, l'écurie de Maranello ne sera plus la seule à obtenir des bonus.

En effet, toute équipe présente en Formule 1 depuis 2000 et qui n'a pas changé de nom pourrait recevoir un bonus financier ainsi que les équipes ayant déjà décroché des titres constructeurs par le passé ou ayant remporté deux années de suite le championnat constructeurs.

Avec une possible introduction en bourse, les grosses équipes - Ferrari, McLaren et Red Bull - pourraient se voir offrir un siège au conseil d'administration de la société qui gère la Formule 1, Delta Topco.

Cette possibilité aurait ennuyé Mercedes, qui a décidé de jouer la montre jusqu'à présent concernant sa signature pour ces nouveaux accords. Nick Fry, l'un des responsables de l'écurie Mercedes AMG, reconnaissait toutefois, auprès d'Autosport, avant le Grand Prix d'Espagne, que Mercedes souhaitait poursuivre son aventure F1 : « L'état d'esprit est très clair : Mercedes-Benz veut être en F1. Je dois également dire que la F1 a besoin de Mercedes-Benz. C'est l'une des 20 plus grandes marques dans le monde et l'un des rares constructeurs automobiles présents en F1;c'est un motoriste qui équipe trois équipes. Mercedes peut attirer des marques telles que Starwood Hotels, une grosse société américaine qui prend ses décisions très sérieusement, et je pense que Mercedes veut être en F1. »

Fry estimait même que dans l'éventualité d'une introduction en bourse, l'absence de Mercedes pourrait être préjudiciable à la valeur de la Formule 1 : « La F1 serait clairement plus faible si Mercedes n'en faisait pas partie, et je suis absolument convaincu que si CVC veut vendre tout ou partie de la F1, la valeur qu'ils peuvent en tirer sera très certainement diminuée si Mercedes ne participe plus (au championnat du monde de F1). »

Bernie Ecclestone, patron de la FOM, et les responsables de Mercedes se sont rencontrés ce week-end à Barcelone et les choses pourraient changer si l'on en croit le britannique. Le patron des droits commerciaux a confié, à Barcelone, à Bild am Sonntag qu'il était confiant sur le sujet : « Nous sommes désormais à 80%. En ce qui concerne les 20% restants, nous allons bientôt y arriver. Nous avons discuté avec plusieurs responsables de Mercedes. Je suis convaincu que nous verrons encore Mercedes en Formule 1. »

Le magnat britannique a aussi confié à Pitpass que le constructeur allemand pourrait lui aussi disposer d'un siège au conseil d'administration de la F1 : « Mercedes va signer les nouveaux accords. Tout ira bien. Nous verrons si Mercedes aura un siège au conseil. J'ai eu une réunion avec Dieter Zetsche (le patron de Daimler) ce week-end à Barcelone. Il était d'accord avec cette idée mais il doit encore régler les choses avec son conseil d'administration, sur tout ce dont nous avons discuté. »

Si Bernie Ecclestone s'est montré plutôt bavard en Espagne, du côté de Mercedes, ce n'est pas le cas, comme l'a expliqué Norbert Haug, vice-président de Mercedes-Benz Motorsport : « Je dois m'excuser, mais je ne veux pas donner une quelconque information pour le moment en ce qui concerne l'état des négociations. »

Finalement, Mercedes pourrait donc obtenir un siège au conseil d'administration de la société qui gère la F1, comme Red Bull Racing, Ferrari et McLaren. L'écurie autrichienne devrait être représentée par le patron de Red Bull, Dietrich Mateschitz si cela se confirme. C'est en tout cas ce qu'a confié l'intéressé au Salzburger Nachrichten, ajoutant également qu'il pourrait siéger aux côtés du patron de Ferrari : « Si cela est le cas (que Red Bull dispose d'un siège au conseil d'administration), j'irais moi-même. Et je suppose que pour Ferrari ce sera Luca di Montezemolo en personne. Mais c'est encore en phase de négociation. »