F1. Il arrive souvent qu’une affinité particulière se crée entre un pilote et un circuit. Les exemples sont nombreux : Senna et Monaco, Schumacher et Spa-Francorchamps ou encore Berger et Hockenheim. Mais l’inverse est aussi vrai. Une piste peut se transformer en simple cauchemar pour un pilote. Sergio Pérez nous l’a prouvé à Monaco ces deux dernières années.
Parfois l’histoire est belle. Surtout à Monaco, théâtre de toutes les passions et les envies. Chaque pilote présent sur la grille de départ de ce Grand Prix mythique rêve de le gagner. C’est même justement ici qu’ils pensent avoir la meilleure chance de pouvoir s’imposer. Le succès d’Olivier Panis, parti de la 14ème place en 1996 est dans toutes les mémoires. L’hécatombe est souvent une vérité dans les rues de Monte Carlo, et le seul véritable circuit urbain encore présent au championnat est le plus sélectif. Aucune erreur n’est pardonnée, et elles se payent cash, sans passer par la case Casino !
Ayrton Senna a écrit une belle page d’histoire entre les rails de la Principauté. Graham Hill et Michael Schumacher également. L’Allemand d’ailleurs, a rajouté un chapitre ce week-end avec sa fausse pole position. Ses cinq victoires ici ont même éclipsé l’épisode désolant de 2006 ou le Baron Rouge avait garé sa Ferrari à la Rascasse, mettant un terme prématuré à la séance de qualification, pour empêcher ses adversaires de lui voler son meilleur temps.
Mais il y a aussi des pilotes qui ont les plus grandes difficultés à dompter la conduite si particulière entre les rails resserrés de cette piste atypique.
Felipe Massa en fait partie, même si, cette année, il semble avoir enfin trouvé le rythme suffisant pour ne pas se faire éclipser par son coéquipier. Massa l’avoue sans se faire prier, il n’aime pas conduire sur la piste monégasque. Mais son abnégation et son talent sont néanmoins obligés de se révéler là bas, sa pole en 2008 et sa solide performance cette année le prouvent.