Problèmes résolus pour la Marussia de Timo Glock

On commençait à douter de Timo Glock. Lui-même n'était pas serein, se demandant s'il n'avait pas « oublié comment piloter ». Le fait est que depuis le Grand Prix de Bahreïn, l'Allemand se plaignait d'un comportement erratique de sa monoplace : « Je survirais brutalement, et après quelques tours, les pneus étaient morts », raconte-t-il à < i>Auto Motor und Sport</i>.

Des problèmes qui ne se sont pas présentés lors des essais privés du Mugello, courus dans la voiture de Charles Pic. Mais une fois de retour dans son propre châssis de course, à Barcelone, les sensations se sont révélées les mêmes, et le résultat en qualifications tout aussi décevant, près de 5 dixièmes derrière son coéquipier.

Rapidement, les suspicions se sont portées vers la structure d'absorption des chocs arrières, ou encore la coque de la transmission. Finalement, c'est grâce à un autre souci de fiabilité que le bon diagnostic a pu être délivré : le problème d'arbre de transmission à l'arrière de la Marussia numéro 24, rencontré à la fin de la séance libre du samedi matin du Grand Prix d'Espagne, a attiré l'attention des mécaniciens sur les fixations des triangles de suspension arrière, qui se sont révélées endommagées.

Un tel loup - comparable à <a href="/f1/actualite/12526-probleme-resolu-sur-la-lotus-e20-qui-prend-1-kilo.html"target="_blank"title="F1 - Problème résolu sur la Lotus E20 qui prend 1 kilo">celui rencontré par Lotus aux essais privés de Barcelone</a>, qui avait pourtant rapidement été détecté et corrigé - a des conséquences sur l'équilibre de la voiture en toute situation, puisqu'au lieu de solidement lier la roue au châssis, il introduit un jeu et donc des vibrations indésirables, à l'heure où la conservation des pneus s'avère cruciale, sans parler de la perte d'adhérence sur le train arrière.

Une fois la suspension réparée, et sur un circuit de Monaco dont la difficulté nivelle les performances des monoplaces, Timo Glock a retrouvé de sa superbe, inversant à son avantage la demi-seconde concédée en Espagne, avant de confirmer par une 14ème place en course. L'Allemand est désormais tourné vers Montréal, où il compte bien profiter d'une forme retrouvée, tout en gardant un œil vers Silverstone, où Marussia fournira à ses deux pilotes une mise à jour importante. « Si les chiffres sont confirmés, ce sera un grand pas de fait », espère-t-il. Un coup de pouce bienvenu dans la lutte qui oppose le constructeur russe à Caterham et HRT pour une dixième place au Championnat des Constructeurs chèrement rétribuée.