F1. Pastor Maldonado est un cas. Diamant brut, il est doué d'un véritable talent, malheureusement trop souvent éclipsé par une agressivité exacerbée. Doté d'une envie de gagner digne des plus grands conquérants de l'Histoire, il pourrait réaliser de grandes choses. Oui mais voilà, Don Fernando, Fürst Sebastian, Sir Lewis ou Kaiser Schumi ont une expérience qui leur apporte une sacrée avance dans les livres historiques. A côté de ces nobles de la Formule 1, Maldonado n'est encore qu'un conquistador en rodage.
Cher Pastor,
La Formule 1 est un monde cruel, tu le sais. Chaque course est une bagarre acharnée pour un territoire. Une fine stratégie de bataille peut t'amener à la victoire. Cette année, tu es entouré par une sacrée flopée de nobles habitués à ce petit jeu. 14 continents conquis en tout, dont sept pour un seul homme, imagine un peu. Ton bilan a du mal à tenir la comparaison, franchement. Un territoire conquis seulement, en Espagne. De haute lutte, on te l'accorde, face un Don Fernando de Oviedo affamé à domicile. Ce jour-là, tu étais l'égal des meilleurs. Tu as fait preuve d'aptitudes que tu nous avais cachées jusqu'ici. Depuis, plus rien. Alors, où est passé le Señor Maldonado, le conquistador aux nerfs d'acier ? Englouti dans les sanglantes batailles de Monaco, du Canada et d'Europe ? On n'y croit pas. Oui, tu es un conquistador, Pastor. Mais tu es encore en rodage.
Ta stratégie doit clairement s'améliorer. Tu nous as encore donné un exemple ce week-end. Oui, bien sûr, Sir Lewis n'a pas eu une bonne tactique non plus. Le duc de Stevenage aurait dû deviner que ton armada flanquée Williams tenterait le tout pour le tout. Le problème, c'est que cela t'arrive trop souvent, Pastor. Regarde encore cette année. Lorsque tu as voulu écraser les velléités du révolutionnaire mexicain Pérez à Monaco. Ou en Extrême-Orient, où tu as croisé le fer avec le nouveau Napoléon français, le général Grosjean, en Australie puis en Chine.