Dimanche : Alonso et Ferrari ne regrettent rien

Fernando Alonso – 2ème :
« Lorsque vous menez presque toute la course et qu’on vous dépasse à quelques tours de l’arrivée seulement, ça laisse comme un goût amer dans la bouche, mais après un moment de réflexion et après avoir regardé le classement, alors les retombées de ce Grand Prix semblent très positives. Nous avons continué de travailler dans la bonne direction : quatre podiums sur les cinq dernières courses et le cinquième [au Canada] qui m’échappe à quelques tours de la fin, c’est une bonne série de résultats qui me permet de mener le championnat.
C’est un moment important dans la saison : ce n’est pas là qu’on peut gagner le championnat, mais chacun peut commencer à la perdre ici et nous sommes ravis d’avoir accru notre avance sur la plupart de nos rivaux [nldr, à l’exception de Mark Webber]. Nous devons continuer ainsi lors des deux prochaines courses, en essayant de toujours être sur le podium. Ensuite, nous devons beaucoup travailler sur notre vitesse de pointe, notamment à l’approche de circuits comme Spa ou Monza.
Nous avons commencé la course avec les pneus [Durs] qui nous convenaient le mieux avec pour objectif de creuser le plus grand écart possible par rapport à ceux qui nous suivaient, pour ensuite essayer de contrôler la situation dans le dernier relais. Nous y sommes parvenus avec tout le monde sauf avec un de nos adversaires qui était en fait assez prévisible. A Valence, nous l’avons emporté alors que Red Bull semblait intouchable et ici nous nous sommes battus avec eux jusqu’à la fin. Si vous m’aviez dit jeudi que je repartirai avec 18 points, j’aurais immédiatement signé.
Cependant, le championnat reste encore très ouvert : Red Bull est très forte mais nous ne pouvons certainement pas écarter McLaren parce qu’ils ont vraiment connu un mauvais week-end ici et, en plus de ça, les Lotus sont toujours très rapides. Il y a beaucoup à faire, mais comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, nous sommes sur la bonne voie. »

Felipe Massa – 4ème :
« C’était une bonne course et je suis ravi d’avoir finalement apporté à la maison un bon résultat pour moi et pour l’équipe. Course après course, la situation s’est améliorée et maintenant nous sommes capables de nous battre pour le podium : ça aurait pu arriver ici, mais ça aurait aussi pu être possible à Montréal et à Valence, ce qui signifie que la performance d’aujourd’hui n’est pas un coup de chance.
Ce n’était pas facile de faire le bon choix de pneus au départ parce que nous n’avions pas beaucoup de données à notre disposition : Fernando et moi avons pris des chemins différents mais je ne pense pas que nous ayons de quoi nous plaindre. J’ai pris un bon départ et ensuite il y a eu un long duel serré avec Michael [Schumacher] et j’ai perdu du temps derrière lui : Vettel en a profité, réussissant à me dépasser aux stands.
Ensuite, mon rythme était assez similaire à celui des Red Bull, si bien que je n’ai pas pu suffisamment me rapprocher pour pouvoir songer à attaquer. Dans le dernier relais, je me suis principalement concentré sur la défense de ma position par rapport à Kimi [Räikkönen] qui revenait très rapidement sur moi : peut-être que s’il y avait eu quelques tours supplémentaires, il aurait réussi à me dépasser.
Nous devons continuer de pousser comme nous l’avons fait ces derniers mois et ensuite je suis sûr que les résultats suivront. Est-ce suffisant pour garder ma place chez Ferrari ? Je ne vois pas ce qui l’interdirait si, comme je l’ai dit, les résultats suivent. »