En direct de Spa-Francorchamps avec Jérôme D'Ambrosio

Jérôme, vous avez un planning chargé ce week-end, c'est quoi votre programme à Spa ?

« Il y a les briefings avec l’équipe, puis les évènements avec les partenaires, les médias, finalement c’est un week-end marathon.»

Vous n’étiez pas en piste vendredi matin, ce qui n’est pas très grave vu la météo. Est-ce qu’il y a encore la possibilité de vous voir le vendredi matin avant la fin de la saison ?

« Je pense que c’est quelque chose qui va se décider course par course. Pour l’instant il faut mettre toutes les chances de notre côté pour que les deux pilotes titulaires fassent le meilleur résultat possible tout simplement parce que c’est très important pour l’écurie, ça met en exergue le travail pour les 580 employés d’Enstonne dont je fais partie, donc on a vraiment tous la même envie que l’équipe aille le mieux possible, c’est dans notre intérêt à tous. Il y a cette priorité, ensuite course par course, s’il y a la possibilité on évaluera le fait de me faire rouler le vendredi. Mais pour l’instant la priorité est vraiment de tout mettre sur les titulaires pour le championnat. »

Malgré tout, vous restez un troisième pilote très actif, c’est quoi le travail du troisième pilote ?

« C’est un travail de l’ombre, mais je suis actif parce que je suis présent sur tous les Grands Prix, je participe à tous les briefings. J’ai aussi roulé une journée au Mugello, puis j’ai fait quelques journées dans la voiture 2010 et surtout je fais un gros travail sur le simulateur à l’usine donc il y a pas mal de choses à faire, j’ai un programme très chargé et j’ai un rôle aussi dans l’écurie. »

En quoi votre approche d’un week-end de Grand Prix a changé si vous deviez redevenir titulaire en 2013 ?

« Je pense que c’est la façon de travailler qui est différente. J’ai aujourd’hui la chance de pouvoir voir certaines choses…je ne vais pas rentrer dans les détails parce que c’est très personnel, c’est une façon de travailler, chaque écurie a ses petits secrets, sa façon de faire. Aujourd’hui j’ai la chance d’évoluer dans une écurie qui peut gagner des courses et qui se bat pour le championnat donc forcément c’est différent et mon approche va changer. »

Pour 2013 justement, il y a des discussions pour un futur poste de titulaire ?

« Oui tout à fait. »

Si d’aventure ces discussions n’aboutissaient pas, on parle toujours du rôle de troisième pilote mais avec un programme course à côté : ça serait dans quelle catégorie ?

« Moi en tant que pilote je me concentre sur la Formule 1 et sur rien d’autre pour le moment. Forcément, on peut émettre 36.000 hypothèses mais la chose sûre c’est que j’ai encore des possibilités d’être sur la grille la saison prochaine donc on se concentre là-dessus, ensuite on verra. »

Quand on parle du tracé de Spa avec les pilotes l’avis est presque unanime pour dire que c’est le plus beau circuit du championnat. Quels sont les secrets pour être rapide ici ? Quels sont les endroits clés pour réaliser un bon tour ?

« Il faut être rapide dans les virages rapides. Il faut être très complet, très coulé. Je crois qu’il faut un gros cœur aussi. Le Raidillon passe facilement à fond mais ça dépend aussi des réglages et ça reste un virage impressionnant. »

Le contrat du Grand Prix a été renouvelé pour trois saisons, j’imagine qu’en tant que Belge c’est une nouvelle qui vous ravi ?

« Il y a le Jérôme pilote qui est très heureux parce qu’on va rouler encore trois ans de plus sur un circuit comme Spa, c’est génial, c’est fantastique. C’est le genre de circuit sur lequel on aime piloter. En même temps, en tant que pilote belge, je suis doublement heureux de cette nouvelle parce que ça me permet d’avoir un Grand Prix national, c’est important pour les sponsors et les partenaires d’avoir un évènement comme celui-là. Ça permet d’ajouter quelque chose aux possibilités qu’il y a à faire. »

En début de week-end, vous avez eu une petite « compétition » en tracteur avec Bertrand Baguette (Endurance) et Thierry Neuville (WRC) : comment ça s’est passé ?

« Je suis parti assez vite parce que j’avais un programme assez chargé mais on n’était pas là pour la compétition mais plus pour parler des problèmes des agriculteurs. Le côté tracteur c’était sympa, on a découvert quelque chose de nouveau.»

Une saison 2012 complètement folle avec plein de vainqueurs différents, Lotus peut encore s’imposer avant la fin du championnat, quel est votre regard sur cette saison ?

« Je pense qu’on vit une des saisons les plus excitantes de la Formule 1. Je ne me souviens pas d’une saison aussi serrée avec autant de pilotes qui peuvent gagner.»

Si vous deviez mettre une petite pièce sur le futur champion du monde, ça serait qui ?

« Hier on m’a demandé de mettre une petite pièce virtuelle sur la qualification et je me suis complètement trompé donc je crois que je vais m’abstenir. »

Qu'est-ce que ça vous inspire de voir Kamui Kobayashi, votre ancien équipier en GP2, sur la première ligne ?

« C’est super pour lui. »

Dans une interview accordée au quotidien belge Le Soir, Räikkönen a expliqué qu’il s’entendait super bien avec vous et que vous aviez beaucoup de sujets de conversation, vous parlez de quoi ?

(Il rit) « De beaucoup de choses, de tout et de rien. Des choses normales. »

De notre correspondant à Spa-Francorchamps.