Faites partie de l'équipe

Nous privilégions la qualité et l'expérience de lecture. Bénéficiez de nos contenus premiums et d'une expérience plus rapide et sans publicités.

Voir les avantagesDécouvrir les abonnements
Sans engagement
A partir de 4€ / mois

Cinq minutes à Magny-Cours avec Rodolfo Gonzalez

F1. Dans un entretien accordé à notre correspondant à Magny-Cours, Rodolfo Gonzalez, qui prendra le volant de la Force India aujourd’hui, revient en exclusivité sur sa préparation pour ces essais, mais nous parle aussi de son compatriote et ami, Pastor Maldonado, l’occasion pour lui de regretter que la F1 ne laisse pas suffisamment les pilotes se battre.

Logo Mi mini
Rédigé par Par
© LAT / Après Caterham, Rodolfo Gonzalez va découvrir Force India, aujourd'hui, à Magny-Cours /

Aujourd’hui, Rodolfo Gonzalez prendra le volant de la Force India VJM05 pour la troisième et dernière journée des Essais Jeunes Pilotes de Magny-Cours. A la veille de cette première expérience au volant de la monoplace indienne, le jeune espoir vénézuélien a rencontré notre correspondant pour évoquer ces essais, donner son opinion sur la Formule Un d’aujourd’hui et revenir sur les débuts de son compatriote, Pastor Maldonado.

Rodolfo, vous allez piloter pour Force India jeudi mais vous avez déjà passé toute la journée de mercredi avec l’écurie. Qu’avez-vous fait, concrètement ?
« Fondamentalement, j’étais simplement ici pour apprendre à connaître les gars, voir comment ils travaillent, participer aux briefings. C’était aussi intéressant d’entendre les commentaires de Jules [Bianchi] sur la voiture, ainsi que les conversations radio. Il s’agissait tout simplement de m’acclimater à l’équipe avant de rouler. J’étais dans le simulateur, il y a une ou deux semaines, juste pour m’habituer un peu à la voiture. Je ne connais pas la piste, donc c’est une autre chose que nous allons devoir apprendre. »

En effet, vous faites partie de l’équipe Caterham de GP2 et c’est donc plutôt du côté de l’écurie malaisienne que l’on s’attendait à vous voir alors que vous avez déjà plusieurs fois roulé avec eux ?
« La première fois que j’ai piloté une Formule Un, c’était en effet avec Lotus – c’était encore Lotus à l’époque –, ensuite, l’année dernière, j’ai encore fait une journée et cette année j’ai participé aux essais au Mugello ainsi qu’à quelques tests aérodynamiques en ligne droite pour eux. Aujourd’hui, j’ai cette opportunité [avec Force India] et j’en suis assez content. J’ai un peu d’expérience de la Formule Un mais, évidemment, cette équipe est très différente de Caterham et il reste plein de nouvelles choses à apprendre. »

Vous êtes Vénézuélien, tout comme Pastor Maldonado qui a remporté un Grand Prix cette saison. Que pensez-vous justement des débuts de votre compatriote en Formule Un ?
« Pastor est, je crois, un bon ami à moi, un type vraiment bien. Je pense que c’est un pilote très rapide qui fait des trucs incroyables, comme on peut le voir en qualifications. Il a réalisé à chaque fois des tours incroyables. Je pense qu’il a peut-être besoin d’un peu plus d’expérience, juste pour apprendre à être un peu plus consistant en course. Mais la Formule Un est très difficile, et vous n’avez qu’un bref instant, un quart de seconde, pour prendre une décision. Il est extrêmement facile de faire une simple erreur et il faut vraiment avoir une bonne expérience lorsque vous arrivez en Formule Un. Mais c’est aussi normal que, lorsque vous arrivez en Formule Un, les deux ou trois premières années, vous fassiez des erreurs. Ça arrive à tout le monde : Lewis Hamilton, Grosjean, comme on l’a vu à Spa, etc. C’est difficile mais s’être imposé pour son 24ème Grand Prix, c’est incroyable ! C’est un sacré accomplissement pour Pastor. »

Justement, à propos des incidents qu’ont pu avoir Maldonado, mais aussi, comme vous les avez cités, Lewis Hamilton et Romain Grosjean, certains pensent qu’il y a aujourd’hui moins de respect entre pilotes et, qu’en GP2 notamment, les mauvais comportements ne sont pas suffisamment sanctionnés. Qu’en pensez-vous ?
« Je pense qu’il y a beaucoup de pénalités en GP2 mais peut-être qu’il faudrait plus de cohérence, parce que certains pilotes sont pénalisés et d’autres n’ont rien. Je pense qu’en GP2, les courses sont assez agressives et qu’il y a aussi beaucoup de pilotes en GP3 ou Formule 3 qui ont été habitués à faire des courses agressives. Je pense que tout le monde pousse très fort pour faire impression parce que, fondamentalement, vous n’avez que peu de temps. Vous ne disposez que d’une demi-heure d’essais et une demi-heure de qualifications, donc il faut toujours être à la limite. Même si vous ne vous qualifiez pas très bien, parce que vous ne vous sentez pas vraiment à l’aise dans la voiture, à cause des réglages ou du circuit, vous pensez que vous valez mieux que votre position sur la grille et vous allez essayer de dépasser tout le monde. En GP2, on se donne à 110% parce que l’objectif est d’obtenir le meilleur résultat possible. Mais c’est la même chose lorsque vous arrivez en Formule Un : je pense que les pilotes plus anciens sont plus méthodiques aujourd’hui, mais lorsque vous débarquez, vous avez une mentalité de GP2, vous attaquez à 100%. Comment est-ce qu’on transforme un pilote qui, comme Pastor Maldonado, Romain Grosjean ou Lewis Hamilton, a gagné en GP2, un pilote très agressif et tout aussi passionné, en un pilote plus détendu, en une seule course ? C’est impossible ! C’est comme demander à un étalon d’être calme. C’est très difficile. »

Et que pensez-vous de la Formule Un actuelle ?
« Je pense que la F1 d’aujourd’hui est devenue beaucoup plus stratégique : vous gagnez une course en fonction de votre qualification mais aussi de votre stratégie pneumatique. Je pense qu’à l’exception de circuits comme Monza, Spa, peut-être Monaco ou encore Singapour, qui sont des circuits ou tout peut arriver, à ces exceptions près, ça se limite à votre qualification et à votre stratégie. Je pense que toutes les sanctions qui ont été infligées rendent les pilotes "timides" quand il s’agit d’attaquer et d’assurer des courses excitantes. Les équipes dépensent beaucoup d’argent pour faire des DRS et toutes ces choses qui sont censées rendre la compétition automobile plus intéressante, mais je pense qu’ils feraient mieux de laisser les pilotes être plus agressifs et les laisser se battre un peu plus. Je comprends pleinement qu’ils soient inquiets pour la sécurité, mais la compétition automobile a toujours été dangereuse et tout pilote qui n’a pas conscience de ça ne devrait pas monter dans une voiture de course. Il faut savoir où vous mettez les pieds, sinon, comme dit Pastor [Maldonado], autant conduire la voiture de sécurité. » (Rires)

Interview réalisée par notre correspondant à Magny-Cours.

Votre avis

Vous avez déjà un compte ? Me connecter

Merci de choisir un pseudo.
Votre email est obligatoire pour valider votre commentaire.
Commentaire en attente de publication. Un email vous a été envoyé.
Le formulaire n'est pas valide.

Abonnez-vous

Motors Inside, c'est :
- 20+ déplacements / saison à travers le monde (F1, WEC, Karting),
- Des journalistes et des photographes,
- Du contenu de qualité depuis 2007,
- Des reportages, insides et des interviews exclusives.

Voir les avantages

Abonnez-vous

Motors Inside, c'est :
- 20+ déplacements / saison à travers le monde (F1, WEC, Karting),
- Des journalistes et des photographes,
- Du contenu de qualité depuis 2007,
- Des reportages, insides et des interviews exclusives.

Voir les avantages
Sans engagement, à partir de 4€ / mois

Breaking news

Ne ratez plus aucune "breaking news" grâce à la nouvelle newsletter Motors Inside. Recevez dans la minute les infos importantes.

Un lien de vérification vous sera envoyé.
Merci de renseigner votre adresse e-mail.
Haut