F1. Depuis l'interdiction des essais privés fin 2008, le rôle de troisième pilote a changé. De pleinement actif, celui-ci se rapproche plus d'un rôle d'observateur aujourd'hui. Il serait peut-être utile de se pencher sur le cas du troisième pilote afin de lui redonner un rôle plus actif dans les équipes mais aussi et surtout en piste.
Qu’il semble loin le temps où le troisième pilote d’une écurie était un pilote possédant une certaine expérience et qui limait le bitume lors de séance d’essais privés en veux-tu en voilà. Au début des années 2000, Ron Dennis saluait le travail de fond réalisé par Olivier Panis qui avait trouvé refuge du côté de Woking après la mésaventure Prost GP. De même un Luca Badoer chez Ferrari avait un nombre impressionnant de kilomètres au compteur. Mais ça c’était avant, au temps où les écuries avaient la liberté de dépenser à tout va comme bon leur semblait. Au temps où les essais n’étaient pas interdits pendant la saison.
Aujourd’hui, la situation a bien changé et le rôle du troisième pilote également. Ces hommes de l’ombre sont désormais des jeunes loups aux dents longues qui n’aspirent qu’à une chose : en découdre pour de vrai avec les grands. Depuis 2009, le poste de troisième homme est l’occasion pour ces jeunes aspirants à la F1 de découvrir le fonctionnement d’une écurie, d’observer la façon de travailler des titulaires. L’aspect positif, c’est qu’ils n’arrivent pas complètement paumés lorsqu’ils sont, pour certains, promus au rang de pilote de course. Du moins pas tant que la voiture est dans le garage…
Concrètement, un jeune pilote fraichement titularisé ne dispose que de six journées d’essais privés pour s’acclimater à sa nouvelle monture. Pas étonnant qu’un Kimi Räikkönen ait demandé à augmenter son nombre de jours en roulant au volant d’une monoplace de 2010. Car même si le chemin vers la catégorie reine du sport auto semble plus balisé que jamais avec le GP3/Formule Renault 2.0, le GP2/Formule Renault 3.5, rien ne ressemble au pilotage d’une Formule 1.