Ferrari n'était pas une option pour Pérez et vice-versa

Il y a quelques semaines encore, Luca di Montezemolo estimait que Sergio Pérez n’avait pas assez d’expérience pour rouler avec la pression qui est celle des pilotes Ferrari. Privée de Lewis Hamilton, McLaren n’a pas eu la même retenue envers le Mexicain et a saisi l’opportunité qui s’est présenté à elle de l’enrôler pour succéder au Britannique. Si le Mexicain assure qu’il n’était pas en discussion avec McLaren au moment des déclarations de Luca di Montezemolo, il reconnaît néanmoins avoir tenu la presse au secret un certain temps afin de se concentrer sur le championnat : « Je ne voulais pas donner trop d’informations à propos de mes opportunités, de mes options. De cette manière, on ne me posait pas trop de questions, parce que si j’avais confirmé les rumeurs, alors il y aurait eu beaucoup de questions. Je voulais garder profil bas, rester concentré sur mon équipe, donner 100% de moi-même à l’écurie envers laquelle je suis très reconnaissant de m’avoir donné cette opportunité. Il nous reste six courses avec une voiture très forte et je veux partir sur une notre très positive pour l’équipe. »

Par ailleurs, si Sergio Pérez reconnaît avoir été en discussion avec Ferrari, il indique que « ça n’a jamais été une option » : « J’ai parlé avec eux parce que je faisais partie de la Ferrari Driver Academy. J’ai un bon contact avec eux, de bonnes communications, mais manifestement le baquet que j’ai obtenu est le meilleur que je pouvais avoir et je suis très, très heureux et reconnaissant, notamment envers Ferrari, parce qu’ils m’ont beaucoup aidé pour faire de la Formule Un. Mais désormais je sais que je vais de l’avant et je veux remercier McLaren pour m’avoir pris à bord et pour croire en moi. »

Le natif de Guadalajara comprend cependant les réticences de la Scuderia : « C’était difficile pour eux de prendre cette décision. Je pense qu’ils sont contents avec Felipe Massa. C’est un très bon pilote, qui a également fait ses preuves. Ce n’est pas mon cas, je ne suis pas autant une garantie que l’est Felipe, alors c’est probablement pour cela que je n’ai jamais été une option pour eux […] alors je ne les ai jamais vu comme une option pour moi. » L’actuel pilote Sauber estime malgré tout se sentir « prêt à rouler pour une écurie de pointe » et à se « battre pour le championnat ».

En rejoignant McLaren, le Mexicain devrait selon toute vraisemblance en avoir la possibilité, même s’il sait que succéder à Lewis Hamilton ne sera pas une chose aisée : « Bien sûr, je considère Lewis comme un des pilotes les plus rapides sur la grille, alors ça ne sera pas du tout facile […] mais je vais donner tout ce que je peux, je vais travailler aussi dur que possible pour donner le meilleur résultat et remporter des championnats avec cette grande équipe. » Sergio Pérez a d’ailleurs conscience qu’avec McLaren « il n’y a pas d’autre option » que la victoire : « Vous devez remporter chaque course, vous disposez d’une voiture avec laquelle vous pouvez gagner à chaque fois. McLaren est toujours une garantie, alors je dois travailler très dur. Je dois tout donner pour mon équipe et je suis prêt pour faire cela … une fois que j’aurai terminé cette saison. »

La tâche sera d’autant plus grande que Sergio Pérez y côtoiera Jenson Button qui est loin d’être le premier venu : « C’est un champion du monde et ce sera un plaisir de travailler avec lui, ensemble, pour atteindre l’objectif de l’équipe qui est de gagner et de faire la meilleure voiture possible, alors j’ai hâte que l’on travaille ensemble, avec toute l’équipe. Je suis tellement motivé et enthousiaste de commencer à travailler avec ma nouvelle équipe, mais, avant tout, je veux donner tout ce que je peux pour l’équipe qui m’a offert l’opportunité de devenir pilote de Formule 1 (Sauber, ndlr). »