Droits de diffusion : Canal + a fait la meilleure offre
F1. Le journal L'Equipe révèle en effet que le premier tour de l'appel d'offre pour la diffusion de la F1 en France sur la période 2013-2015 a confirmé la position de favorite de Canal +, dont l'offre dépasse celles de TF1, M6 et beIN Sport.
L'appel d'offre en vue de l'attribution des droits de diffusion du championnat du monde de Formule 1 en France fait beaucoup parler et devrait continuer à le faire. En effet, le journal < i>L'Equipe</i> révèle dans son édition du 23 octobre que quatre chaines ont déposé une offre : TF1, Canal +, M6 et beIN Sport.
Le quotidien affirme ainsi que Canal + aurait mis sur la table des négociations « une offre de 27 millions d'euros par an » pour s'octroyer ces droits. N'ayant pas caché son intérêt pour la discipline reine depuis sa création, avec notamment des diffusions de Grand Prix via la chaîne premium à la fin des années 1980 et au début des années 1990, puis par le biais de son < i>pay-per-view</i>, Kiosque, au début des années 2000, le groupe Canal miserait donc gros sur la Formule 1. L'offre présentée par la chaîne cryptée est en revanche légèrement différente <a href="/f1/actualite/14402-d8-serait-en-premiere-ligne-pour-lacquisition-des-droits-pour-2013.html"target="_blank"title="D8 serait en première ligne pour l'acquisition des droits pour 2013">des informations que le < i>Journal du Dimanche</i>avait avancées</a>puisqu'elle se concentrerait avant tout sur la diffusion via ses chaines payantes (Canal + et Canal + Sport), en laissant toutefois ouverte la possibilité de diffuser plusieurs Grands Prix en clair sur D8, sans que les projets du groupe en matière de répartition des programmes ne soient réellement connus.
< i>L'Equipe</i>affirme que cette possibilité laissée de mettre en avant des Grands Prix en clair serait un signal envoyé à Bernie Ecclestone, dirigeant de la Formula One Management qui gère les droits de la Formule 1, dont le rôle est à la fois de s'intéresser à l'aspect financier de l'opération mais aussi à la bonne exposition de la discipline pour les sponsors.
De son côté, TF1, détentrice des droits depuis 1992, et qui voit donc son contrat actuel - autour des 31 millions d'euros par an - s'achever, aurait produit une offre bien inférieure à celle de Canal +. La volonté de la première chaîne française et européenne est la baisse des coûts, qu'elle estime trop élevés par rapport à l'audience de la discipline : alors qu'elle enregistrait, au début des années 2000, des audiences se situant autour des 4 millions de personnes, les Grands Prix n'attirent aujourd'hui plus que 2,7 millions de passionnés, en moyenne.
TF1 et M6, de nouveau en lutte, ont d'ailleurs bataillé ferme, en 2007, pour l'attribution des droits sur la période 2008-2012, expliquant notamment le tarif des droits important que la Une se doit d'acquitter depuis lors. Il n'en est plus de même aujourd'hui et l'offre de la sixième chaine se heurte aussi à celle de Canal +.
La situation de beIN Sport, quant à elle, est différente : si son offre est aussi inférieure à celle de Canal +, la jeune chaîne chercherait avant tout à s'octroyer les Grands Prix pour lesquels une diffusion est possible. Ayant beaucoup capitalisé sur la Ligue 1 de football pour s'octroyer une place de choix dans le paysage audiovisuel sportif français, beIN ne peut se permettre de diffuser dans le même temps la Formule 1, et notamment la plupart des courses européennes - dont l'horaire de départ, à 14h00, correspond à celui d'un match de L1 - ou américaines - le coup d'envoi de certaines rencontres étant fixé à 17h00 le dimanche.
Malgré tout, pour l'heure, rien n'est encore joué : une alliance TF1 - beIN sport n'est toujours pas à exclure face à l'offre de Canal +. Mais, selon < i>L'Equipe</i>, les chaines attendraient surtout des nouvelles de la part de la FOM qui sont, semble-t-il, « longues à venir ».