Pedro de la Rosa est « fier et très heureux » d'être chez Ferrari
F1. Promu troisième pilote chez Ferrari, Pedro de la Rosa confie qu’il avait proposé ses services à Jean Todt, en 2003, avant de signer comme pilote essayeur chez McLaren. Dix ans après, l’Espagnol affirme enfin comprendre ce que signifie réellement Ferrari et se dit heureux d’avoir rejoint l’écurie italienne et fier que Fernando Alonso ait souhaité travailler avec lui.
Après une saison passée à user ses fonds de combinaison au volant d’une HRT, Pedro de la Rosa a décidé de reprendre du service en tant que pilote d’essais, un rôle qu’il connaît bien pour l’avoir exercé de nombreuses années chez McLaren. Attendu du côté de Woking mais également en discussion avec Williams, c’est finalement chez Ferrari que le pilote espagnol a posé ses valises avec à la clé, une journée de roulage au volant de la future F138 lors des essais de Jerez : « J’ai vu la nouvelle voiture à l’usine, alors qu’on la prépare pour les premiers essais, et je suis très heureux de pouvoir l’essayer. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça, mais c’est une opportunité unique pour commencer à comprendre comment fonctionne la voiture et comment je peux aider dans le travail en simulateur. »
Invité lors d’un évènement organisé en Espagne, par Santander - un de ses sponsors personnels -, pour la promotion des jeunes talents, le Catalan se dit « fier et très heureux » de rejoindre l’écurie de Maranello, avançant que pour lui « Ferrari n’est pas qu’une écurie de Formule 1 » : « Je débute une nouvelle phase de ma vie. Pour un pilote, c’est important de travailler avec de grosses équipes particulièrement parce qu’on peut y apprendre des meilleurs ingénieurs et professionnels de ce sport. Je suis fier que Ferrari m’ait accordé sa confiance, notamment parce que ça signifie que je vais pouvoir aider un champion espagnol, en la personne de Fernando Alonso. »
S’il admet que d’autres écuries étaient sur les rangs pour s’attribuer ses services, Pedro de la Rosa explique qu’elles « n’étaient probablement pas suffisamment rapides ou qu’elles savaient ce [qu’il] voulait » : « Pour moi, c’était important de faire quelque chose de différent. C’est un énorme défi, mais je suis là où je voulais être. Une des premières personnes que j'ai appélées a été Martin Whitmarsh [directeur de l’écurie McLaren, ndlr]. Evidemment, il était très surpris par ma décision, mais il m’a félicité. »
A peine arrivé à Maranello, Pedro De la Rosa a déjà pu mesurer la ferveur qui entoure la Scuderia et la pression qui pèse sur les épaules de chacun des membres de l’écurie : « C’est logique parce que c’est une équipe qui est habituée à gagner, » commente l'Espagnol sur le site officiel de Ferrari. « En Formule 1, la pression est totale mais j’ai immédiatement vu que, chez Ferrari, la victoire est tout ce qui compte. A chaque fois que je vais à Maranello, il y a quelque chose à apprendre et ça ne s’arrête jamais. Même si je ne peux pas en dire beaucoup plus, parce que je ne connais Ferrari que depuis très peu de temps, je peux dire qu’une fois au moins dans sa vie, il faut aller à Maranello. Je ne parle pas de l’usine mais plutôt de la ville, parce que c’est là qu’on commence à comprendre la différence entre une écurie comme Ferrari et toutes les autres : on s’y sent déjà presque comme un membre de l’entreprise. Chaque restaurant, chaque bar ou chaque personne dans la rue a quelque chose de rouge : c’est vraiment impressionnant ! »
L’Espagnol a d’ailleurs révélé qu’il avait déjà postulé pour être pilote d’essais chez Ferrari, avant finalement de s’engager avec McLaren : « Lorsque j’ai quitté Jaguar, en janvier 2003, j’ai appelé Ferrari pour proposer mes services en tant que pilote d’essais et de réserve. Jean Todt [à l’époque directeur de l’écurie, ndlr] m’a dit : "Nous avons Felipe Massa et Luca Badoer, alors nous avons ce qu’il faut !" Ensuite j’ai appelé McLaren et Martin Whitmarsh m’a dit qu’ils avaient déjà Alex Wurz, mais je leur ai dit que Ferrari avait deux pilotes d’essais et donc il m’a demandé d’aller le voir si je passais en Angleterre. Deux semaines plus tard, j’étais dans l’avion et je les ai rencontrés. L’entretien était vraiment mauvais, mais ils m’ont signé. Si je ne leur avais pas dit que la concurrence avait deux essayeurs, je ne serais probablement pas où j’en suis aujourd’hui. »
Dix ans après, s’il a finalement pu rejoindre l’écurie italienne, cela semble être en partie dû à la volonté de Fernando Alonso, avec qui il a déjà eu l’occasion de collaborer, chez McLaren, en 2007 : « Que Fernando souhaite travailler avec moi, ça me rend très, très fier. Pas parce qu’il est espagnol, mais parce que c’est le meilleur. »