F1. Troisième chapitre de la biographie d'Ayrton Senna proposée par Retour de volant. Cette fois, retour sur une des courses les plus serrées de l'histoire de la Formule 1 : le Grand Prix d'Espagne 1986.
Durant sa période Lotus, le style de Ayrton Senna est caractérisé par sa rapidité. En 1985, sept poles position sur seize possibles sont tombées dans son escarcelle. En 1986, ce sera huit. C'est un fait, personne n'arrive à la cheville du Brésilien lorsqu'il s'agit de réaliser un tour extrême. « Il avait le talent pour aller au-delà de la vitesse que ses monoplaces étaient capables d'atteindre de part leur conception », se remémorera des années plus tard John Bisignano, commentateur F1 pour ESPN.
<b>Danse avec la voiture</b>
Jerez de la Frontera. Deuxième manche du championnat du monde 1986. La séance qualificative du samedi vient de débuter. Senna est installé dans sa monoplace, harnaché et casqué. Il attend. Sa Lotus 98T trône déjà tout en haut du classement. Alors que ses adversaires s'évertuent à se rapprocher de son temps, il se concentre. Le casque jaune est imperturbable. Les yeux fermés, il s'évade. Son esprit navigue sur le circuit alors que son corps est attaché à la monoplace noire et or. Il refait un tour de circuit dans son imagination, revoit les freinages un par un, les points de corde, les ré-accélérations. Il sait comment réaliser le tour parfait.