Lotus : Eric Boullier « heureux » mais pas encore « confiant » pour 2013
F1. Si le directeur de l’écurie Lotus se dit « heureux » de la prestation de son écurie lors des deux premières sessions d’essais privés de la saison 2013, il refuse de céder à la confiance et attend la dernière semaine d’essais, à Barcelone, pour tirer les premières conclusions sur les objectifs que son écurie peut espérer atteindre en 2013.
Après une saison 2012 plutôt encourageante avec notamment une victoire pour Kimi Räikkönen, le podium au classement pilotes et la quatrième place au championnat des constructeurs, Lotus aborde la saison 2013 avec l’étiquette du challenger qui doit confirmer et, si possible, transformer l’essai.
Que ce soit à Jerez ou à Barcelone, l’écurie d’Enstone a montré qu’elle était sur la bonne voie : « Le Lotus m'a beaucoup impressionné en courbe. Elle possède un grip incroyable, hors du commun, elle ne bouge pas, » note Esteban Gutiérrez (Sauber) qui fait de l'écurie britannique la principale rivale de Red Bull dans la lutte pour le titre.
« C’est bien de terminer une semaine d’essais sur un deuxième circuit avec seulement des choses positives à dire sur la voiture, » confesse Alan Permane, directeur des opérations en piste chez Lotus. « Nous attendons les quatre prochaines journées d’essais qui débuteront ici la semaine prochaine alors que nous évaluerons quelques nouveaux composants aérodynamiques. »
Pour sa part, Eric Boullier, directeur de l’écurie britannique, réserve son pronostic sur la saison à venir : « Suis-je confiant ? Non. Heureux ? Oui. Ce ne sont que des essais et je sais que lors des prochains essais, tout le monde va amener son package de Melbourne, alors nous verrons le week-end prochain ce qu’il en est et ensuite on pourra commencer à tirer certaines conclusions. Au final, nous verrons cela à Melbourne. J’espère que personne ne va trouver une seconde de performance entre maintenant et Melbourne mais nous verrons… ça ne fonctionne pas comme ça. Nous devrions faire des progrès raisonnables. »
Pour l’heure, la Lotus E21 a prouvé qu’elle avait hérité des qualités de sa devancière, notamment dans la gestion pneumatique alors que les gommes italiennes se sont distinguées par leur importante dégradation lors de la première semaine d’essais privés barcelonaise. Sur cette question, qui soulève une certaine inquiétude dans le paddock et parmi les fans de Formule 1, le manager français se veut optimiste : « Ils se dégradent davantage mais encore une fois, nous l’avons observé l’an dernier lorsqu’il faisait frais, les pneus étaient complètement en dehors de leur fenêtre de fonctionnement et le phénomène de graining était massif. Maintenant, nous devons donc attendre d’avoir des températures plus élevées pour voir si les pneus vont fonctionner différemment parce que je me souviens qu’au Brésil, les pneus [que les écuries avaient pu pour la première fois essayer en essais libres, ndlr] ne se dégradaient pas trop. »