F1. Depuis la création du championnat du monde de Formule 1 en 1950, l’argent a rarement eu une importance aussi grande dans la discipline. A l’heure où des pilotes se voient refuser des volants par manque de financement pour laisser place à d’autres porteurs de valises remplies de dollars, on peut légitimement se demander si la discipline n’est pas réservée à une certaine élite financière.
Les nouveaux venus en Formule 1, Max Chilton, Giedo Van der Garde, Jules Bianchi et les autres doivent une bonne partie de leur présence dans la discipline aux financements qu’ils apportent à leur écurie respective.
Pour comprendre la situation, et essayer d’analyser le changement radical qu’a subi la Formule 1 en quelques années, il suffit de regarder d’où viennent certains pilotes qui ont fréquenté, avec plus ou moins de succès, les grilles de départ. Leur arrivée dans la discipline est le parfait exemple de l’évolution des coutumes en quelques années en Formule 1 et de l’importance des financements qui en découle.
Pourtant dans un passé pas si lointain, un fils de garagiste comme l’était Jean Alesi pouvait prétendre à une carrière au plus haut niveau. L’Avignonnais n’était pas issu d’une famille riche ou baignant dans le sport automobile, mais il a réussi néanmoins à gravir toutes les étapes pouvant lui permettre d’accéder au pinacle du sport automobile, des courses de Renault Super 5 à la Formule 1 chez Ferrari.
Aujourd’hui, ce sport semble réservé à une certaine élite qui n’est pas jugée uniquement de manière qualitative. L’argent entre en jeu et d’une manière forte. Certes, l’immense majorité des pilotes qui sont présents en Formule 1 a prouvé sur la piste qu’ils avaient les capacités requises pour piloter des bolides de ce niveau et réaliser de grandes choses, mais à la base de la formation, est-ce que l’accès à ce rêve est-il abordable pour tout le monde ?
Certainement non. On s’aperçoit en regardant d’un peu plus près l’histoire de certains pilotes, que ces derniers sont issus de famille appartenant de près ou de loin au monde du sport automobile. Une facilité qui leur permet de mettre en avant un évident talent et de baigner déjà dans ce milieu tellement feutré.