Red Bull utilise des alternateurs McLaren pour son moteur Renault

En 2012, la fin de saison de l’écurie Red Bull avait été marquée à la fois par une série de performances de tout premier ordre, replaçant Sebastian Vettel en tête au championnat du monde, mais aussi par la tension et l’appréhension à chacune des sorties de la RB8 en raison des différentes pannes qu’avait connues le bloc Renault, particulièrement au niveau des alternateurs.

Ainsi, la pièce employée par le motoriste français et fabriquée par la firme italienne Magneti Marelli subissait un récurrent problème de roulements qui la faisait dysfonctionner. Le problème était apparu à Valence, touchant simultanément Sebastian Vettel et Romain Grosjean, sur la Lotus équipée elle aussi du moteur Renault, avant d’une nouvelle fois frapper celui qui n’était alors que double-champion du monde à Monza. Jugée plus sûre, la version 2011 de la pièce avait été alors installée sur les moteurs des Red Bull, mais une nouvelle panne frappa Mark Webber, cette fois-ci, à Austin.

Une série de problèmes qui semblent avoir joué dangereusement avec la patience des dirigeants de l’écurie au taureau rouge puisque, en milieu de semaine dernière, la presse italienne relayait l’information selon laquelle Magneti Marelli ne fournissait plus cette pièce à Renault Sport pour Red Bull, mettant ce changement en perspective avec des déclarations tenues par Dietrich Mateschitz en septembre dernier : « Je veux que Renault se sépare de son fournisseur Magneti Marelli et fasse appel à quelqu’un d’autre. »

Un souhait qui a donc visiblement été exaucé puisque Renault a confirmé à nos confrères de F1technical.net qu’un nouveau fournisseur d’alternateur sévissait « depuis un certain temps » pour l'équipe de Milton Keynes. Le motoriste de Viry-Chatillon a indiqué qu’il s’agissait en fait d’un système estampillé McLaren. Système qui n’est présent que sur la Red Bull puisque en ce qui concerne Lotus, Williams et Caterham, les alternateurs sont toujours fabriqués par Magneti Marelli.

Rob White, le directeur technique de Renault Sport, affirme que la structure a travaillé très tôt sur cette question : « Nous subissions d’inacceptables problèmes récurrents de fiabilité avec les alternateurs qui équipaient les moteurs RS27-2012 que nous fournissions à toutes les équipes. Chez Renault, nous avons endossé la pleine responsabilité du design et de l’intégration du moteur et de l’équipement auxiliaire fourni à nos équipes, y compris l’alternateur. Nous avons travaillé avec le soutien des équipes et des fournisseurs pour développer des solutions pour éradiquer les problèmes de l’an passé. Le travail était en cours avant la fin de la saison 2012. Il a été achevé durant l’hiver et la validation a été effectuée lors des tests de pré-saison. Ces solutions ont été implémentées sur les alternateurs de toutes les équipes et nous continuons de suivre la situation de près. »

« Pendant que nous nous intéressions aux problèmes de fiabilité connus en 2012, et en ayant consulté nos équipes, nous avons augmenté la capacité énergétique de nos alternateurs. Pour gérer les risques techniques et logistiques, nous avons travaillé avec deux fournisseurs pour les composants électromagnétiques pour adapter ces parties des alternateurs à nos spécifications. » Deux solutions différentes donc entre les mains de Renault, qui peut s’adapter aux exigences qui diffèrent d’une écurie-cliente à l’autre : « Les alternateurs génèrent de l’énergie électrique en fonction de la consommation électrique de la voiture et pour maintenir la charge de la batterie. Pour des raisons liées au châssis, les besoins en énergie électrique peuvent varier d’une voiture à l’autre. »

Pour le moment, aucun problème de fiabilité lié à un alternateur n’a frappé un moteur Renault depuis le début de saison 2013.