Toujours sans contrat pour 2014, Pirelli menace de quitter la F1
F1. Le contrat de manufacturier unique du championnat du monde de Formule 1 de Pirelli expire à la fin de l'année 2013. Le manufacturier italien n'est toujours pas fixé sur son sort pour les années à venir alors qu'on lui demande de fournir les spécifications des gommes 2014 pour septembre. Une situation 'ridicule' pour Paul Hembery.
Lors de son retour en Formule 1 en 2011, Pirelli a signé un contrat portant sur trois saisons et qui arrivera donc à son terme à la fin de l'année. Mais le manufacturier italien n'a toujours pas de nouvelles quant à une éventuelle prolongation pour la saison prochaine et au-delà.
Paul Hembery, le directeur de la compétition automobile chez Pirelli, a confié aujourd'hui à Monaco que la situation devenait critique car le temps allait commencer à manquer afin de développer de nouveaux pneumatiques pour 2014 : « Apparemment, le 1er septembre, nous sommes censés leur dire tout ce que les équipes ont besoin de savoir sur les pneumatiques pour l'année prochaine, mais nous sommes mi-mai. Vous pouvez imaginer à quel point c'est ridicule vu que nous n'avons pas de contrat. Peut-être que nous ne serons pas là ... »
Le Britannique a également confié qu'une date butoir avait été fixée en interne chez Pirelli pour prendre la décision de poursuivre ou non en Formule 1 en 2014 - même s'il n'a pas souhaité la révéler : « J'ai toujours dit que nous ne dévoilerions jamais notre deadline interne mais clairement il est déjà trop tard. Les choses deviennent clairement très sérieuses parce que les changements pour l'année prochaine sont significatifs. Le sport doit prendre une décision rapide parce que mises à part les ressources attachées à notre marché en F1, il y a aussi un travail technique. Nous avons besoin de faire un travail technique également. »
Hembery a également confié que les pneumatiques de 2014 nécessitaient une refonte complète par rapport aux gommes de 2013 et que faire tout ce travail d'ici le 1er septembre commençait à devenir très compliqué voir impossible. Il espère donc avoir une réponse rapide sous peine de ne pas être en mesure de satisfaire la demande.
« Ce n'est pas seulement une question de rendre les gommes plus dures par rapport aux pneumatiques de cette année - les changements sont tellement importants que nous avons besoin de refaire le pneumatique. Cela prend du temps, donc plus cela [l'attente, ndlr] dure et plus cela rend notre travail impossible. Il arrivera un moment où nous n'aurons plus le temps de faire notre travail, » a ajouté Hembery.