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66 millions d'euros de pertes pour Lotus en 2012

F1. 2012 a été la saison du renouveau pour Lotus, avec la troisième place de Kimi Räikkönen au championnat du monde. Néanmoins, l'année de l'équipe s'est également conclue sur une perte massive de près de 66 millions d'euros, ce qui met en péril son avenir.

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Grosse perte financière pour Lotus en 2012
© LAT / Grosse perte financière pour Lotus en 2012

Ce fait a été révélé par le journal britannique The Telegraph mais n'est pas forcément une surprise pour nos fidèles lecteurs. En effet, au cours de la saison passée, nous avions commenté la situation particulière dans laquelle se trouve l'équipe d'Enstone : même si elle porte toujours le nom de Lotus, elle ne reçoit plus aucun financement de la part de la filiale du groupe malaisien Proton.

L'une des principales raisons de cette étrange situation est que Lotus est désormais le nom du châssis, celui qui conditionne les versements des primes liées aux droits télévisés. Si Genii Capital, le propriétaire de l'écurie, décidait de le changer, il perdrait alors automatiquement les dizaines de millions de dollars liés à sa très belle quatrième place au championnat constructeurs 2012. La disparition de son sponsor-titre a donc provoqué une importante baisse de ses revenus, à laquelle il a fallu ajouter la perte des sponsors personnels des pilotes de la saison 2011, Bruno Senna et Vitaly Petrov, très richement dotés. Au total, les revenus se sont ainsi effondrés de 19,8% pour atteindre un peu plus de 108 millions d'euros.

Dans le même temps, les dépenses ont également fortement augmenté par rapport à la saison 2011. Le premier facteur est naturellement lié à l'embauche de Kimi Räikkönen. Le champion du monde 2007 s'est contenté d'un salaire fixe relativement modeste par rapport à son palmarès (trois millions d'euros) mais il est parvenu à négocier une très bonne clause de performance : 40 000 euros par point marqué au championnat. Avec ses 207 points inscrits, cela représente plus de huit millions d'euros de revenus complémentaires qui ont été versés au pilote finlandais. Si l'on ajoute le salaire de Romain Grosjean, estimé à un million d'euros, et les dépenses en recherche et développements, les coûts engendrés par la campagne 2012 se sont élevés à 171 millions d'euros, soit une augmentation de 9,1% par rapport à 2011.

La situation financière de l'écurie a conduit son fonds d'investissements de propriétaire à contracter un prêt d'environ 41 millions d'euros auprès de... Proton, qui lui a pourtant retiré son soutien financier en tant que maison-mère de Lotus ! Cela a porté la dette totale de l'écurie à 93 millions d'euros, dont elle doit rembourser 71 millions d'ici la fin de la saison actuelle. Cela signifie donc qu'une grande partie des fonds versés par Bernie Ecclestone servira uniquement à couvrir les échéances de sa dette.

Néanmoins, si certains médias semblent annoncer que cela remet très sévèrement en cause le futur même de l'écurie, la situation financière de l'écurie n'est pas si dramatique qu'elle n'y parait au premier abord. Ainsi depuis le début de la saison, l'écurie a signé des accords avec un nombre significatif de grandes multinationales et reste en attente d'un sponsor-titre. Les déclarations de Gérard Lopez en avril 2012 restent donc valables : « Lorsque nous avons changé de Lotus Renault à Lotus, cela a ouvert la porte pour un sponsor-titre. Si vous prenez en compte le fait que nous avons signé avec Unilever, probablement le plus grand accord sponsoring cette année en F1, et avec Microsoft, ce qui est une énorme nouvelle puisque c'est une marque qui n'avait jamais été en F1 avant. Nous avons donc beaucoup de places pour des sponsors. Si nous signons avec un sponsor-titre, nous allons finir avec le meilleur cash flow de l'histoire de cette équipe. »

L'écurie a donc mis en place les investissements (7,5 millions d'euros pour l'usine) et les embauches (vingt de plus pour atteindre un total de 500) nécessaires pour assurer l'avenir. Cela rend donc la saison 2013 d'autant plus essentielle d'un point de vue performance puisque c'est elle qui conditionne les revenus de la saison prochaine. Une fois débarrassée de la plus grande partie du fardeau de la dette avec des résultats en piste qui se maintiennent à un très bon niveau, l'écurie présenterait un visage attractif pour de nouveaux sponsors mais également pour des investisseurs. Or pour un fonds d'investissement classique, une sortie du capital au bout de trois ou quatre ans est la norme...

Une première étape a été franchie cette année avec la cession de 2% du capital au promoteur Andrew Ruhan pour un million d'euros, ce qui valorise l'écurie à hauteur de 50 millions d'euros. Mais celle-ci pourrait augmenter dans l'année à venir avec le remboursement de la dette et le retour sur les investissements effectués au cours des saisons passées.

Avec la participation de www.Racingbusiness.fr

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