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Le Conseil Mondial de la FIA annonce des changements aux règlements 2014

F1. En parallèle du week-end du Grand Prix de Grande-Bretagne, le Conseil Mondial de la FIA s'est tenu à Goodwood où des mesures nouvelles ont été annoncées pour la saison 2014, avec comme principaux faits marquants la limitation de la fourniture des moteurs et l'instauration d'un "permis à points".

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Quelques nouveautés dans la réglementation pour 2014 et au-delà
© Fan-F1 / Quelques nouveautés dans la réglementation pour 2014 et au-delà

Le Conseil Mondial de la FIA, qui se tenait à Goodwood vendredi, en marge du Grand Prix de Grande-Bretagne 2013, a accouché de nombre de mesures et de modifications règlementaires. Le site internet de la Fédération Internationale de l’Automobile a listé ces évolutions.

Les changements apportés au règlement sportif 2014

Les motoristes ne pourront fournir que quatre équipes, au maximum, à partir de la saison 2014. Si, dans les faits, la fourniture de blocs dépasse rarement ce nombre – qui a souvent été avancé comme le chiffre "idéal" en la matière –, l’instauration de cette limite fait suite à « une demande de Mercedes, » indique la FIA. En l’état actuel des choses, Renault fournira ses V6 turbo à Red Bull, Toro Rosso, Caterham et, à priori, Lotus, tandis que Mercedes sera le motoriste de l’équipe éponyme, de Force India, de Williams et de McLaren pour une dernière saison avant le retour de Honda. Ferrari, quant à elle, équipera évidemment la Scuderia, et a priori, Sauber. Marussia est la seule équipe autour de laquelle règne l’incertitude, même si les liens renforcés avec l’équipe de Maranello depuis l’arrivée de Jules Bianchi, membre de l’Académie des jeunes pilotes de Ferrari, font pencher la balance vers elle.

Il est à signaler que les motoristes ne pourront faire homologuer qu’une seule unité de puissance pour la période 2014-2020, mais des changements sur celle-ci seront permis pour des raisons liées au montage, à la fiabilité et/ou la réduction des coûts. Par ailleurs, des essais en piste seront autorisés dès janvier pour permettre de mettre à l’épreuve les « power units » des monoplaces et permettre leur développement dans de meilleures conditions.

Ces unités de puissance feront d’ailleurs l’objet d’une réglementation spécifique : cinq power units maximum devront être utilisées par chaque pilote durant la saison. A partir du moment où une unité de puissance complète supplémentaire sera utilisée, la voiture concernée devra s’élancer depuis la voie des stands. En revanche, si un seul élément composant la power unit est changé, au delà des cinq autorisés, une pénalité de 10 places sur la grille sera appliquée. Les boites de vitesses, qui doivent aujourd’hui couvrir cinq Grands Prix, devront dorénavant tenir six courses, sous peine d’exposer le pilote à une pénalité de 5 positions.

La consommation d’essence sera limitée à 100 kg en course, c'est-à-dire entre l’extinction des feux et le drapeau à damier. Un débitmètre approuvé par la FIA sera utilisé pour contrôler ce paramètre.

Côté discipline et sanctions, un système de pénalité à points est instauré à partir de 2014. Chaque pilote débutera avec 0 point et ce total augmentera à chaque fois qu’une faute sera commise, avec des pénalités allant de un à trois points, même si le barème n’a pas été dévoilé pour le moment. Lorsque le nombre de points atteindra 12, le pilote sera automatiquement exclu pour le Grand Prix suivant.

De plus, la possibilité pour un pilote de rendre une place acquise en dépassant hors des limites du circuit est instaurée. En effet, malgré les croyances et la pratique, cette procédure n’était pas formalisée réglementairement. Elle a connu une application récente lors du Grand Prix de Monaco 2013, quand Fernando Alonso, en coupant la chicane du Port, avait conservé sa position face à Sergio Pérez.

En ce qui concerne le travail sur les voitures, une baisse significative des essais en soufflerie et du travail par informatique a été imposée pour permettre une réduction des coûts en la matière, mais aussi pour encourager les écuries à partager des infrastructures, à l’image de la collaboration instaurée entre McLaren et Marussia par exemple.

Du côté des essais en piste, quatre sessions de deux journées de tests seront instaurées lors de la saison 2014 en lieu et place des huit journées promotionnelles et des trois jours d’essais pour les jeunes pilotes actuellement autorisés. Ces essais auront lieu sur des tracés européens les mardis et mercredis après les Grands Prix pour minimiser les coûts.

Au rayon des mesures sécuritaires, dans les stands, tous les membres des équipes qui travailleront autour de la voiture lors d’un arrêt devront porter une protection au niveau de la tête. Aussi, la vitesse limite dans les puits, qui est actuellement pour la plupart des courses de 60 km/h en essais libres et de 100 km/h en qualifications et en course, sera unifiée à 80 km/h sur l’ensemble du week-end. Cette mesure est justifiée par le fait que lorsque les pilotes arrivent dans les séances à enjeu, ils n’ont jamais eu l’opportunité, auparavant, d’effectuer des essais d’arrêts à la vitesse de 100 km/h : l’unification permet donc à la fois de changer cela et de réduire la vitesse dans les stands le samedi et le dimanche après-midis.

Enfin, pour encourager les pilotes à s’élancer dès le début des Essais libres 1, un train de pneus supplémentaire sera disponible durant la première demi-heure de la séance, qui est souvent marquée par l’inactivité en piste.

Les changements apportés au règlement technique 2014

Sur le plan de l'allure des F1, la réglementation 2014 marquera la fin des « nez d’ornithorynques » - grâce à la suppression de la marche à la jointure du nez et du cockpit - et, comme cela était déjà prévu, abaissera l'avant des monoplaces pour des raisons sécuritaires.

Le poids minimum des monoplaces a été augmenté de 5 kilos, car les unités de puissance seront finalement plus lourdes que prévu.

Un contrôle électronique des freins arrière sera permis afin d’assurer un freinage constant pendant que l’énergie est récupérée pour remplir le KERS (qui pourra être déclenché pendant 30 secondes par tour la saison prochaine).

Enfin, les protections latérales des monoplaces seront standardisées et améliorées afin de mieux jouer leur rôle d’absorbeurs de chocs lors des collisions obliques. En plus de l’amélioration sécuritaire, un tel système permet de réduire les coûts pour les équipes qui n’auront pas à développer le leur comme c’est actuellement le cas. De plus, les protections latérales de la tête des pilotes seront rendues plus solides.

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