Des décisions 'justes'

Si le Grand Prix de Hongrie a sacré Lewis Hamilton pour la 4ème fois, il a aussi été marqué par de nombreuses sanctions. La cible favorite des commissaires ayant été Romain Grosjean. Nous ne reviendrons pas sur l'investigation dont il a fait l'objet samedi après les qualifications, la FIA ayant fait toute la lumière, dans les règles de l'art, sur une affaire qui n'impliquait de toute façon pas le pilote directement.

Concernant la pénalité suite à la touchette avec Jenson Button il n'y a, du point de vue du règlement, pas à sourciller. Le point 16.1.d du règlement sportif de la FIA stipule bien qu'une manœuvre ayant causé un accrochage sera sujet à sanction. Grosjean a donc été justement puni mais il est tout de même regrettable que le moindre incident soit pénalisé. Entendons nous bien il ne faut pas tout tolérer mais sur une piste étroite où dépasser relève souvent du miracle il faut parfois prendre quelques risques. La manœuvre de Vettel sur le même Button était belle mais risquée et personne n'a trouvé à y redire, à raison d'ailleurs puisque c'est passé.

On évoque souvent la F1 de l'époque d'Ayrton Senna avec une certaine nostalgie, sans doute pas toujours très objective mais passons. La raison est sans doute les images qu'on a tous en tête de duels à couteaux tirés, comme celui avec Mansell à Barcelone ou encore – un peu plus loin dans le temps – celui entre Arnoux et Villeneuve à Dijon en 1979. De nos jours ces pilotes seraient sans doute sanctionnés. Sans vouloir jouer au vieux con en mode « c'était mieux avant ! » il est tout de même regrettable d'avoir le sentiment que les règlements tendent à annihiler le spectacle. Le tout étant de trouver le juste milieu entre laxisme et répression excessive. La seule véritable faute de Grosjean a été de ne pas laisser repasser Button après avoir coupé la chicane.