F1. Chez les Magnussen, le virus de la course s’est transmis de père en fils. Jan, pilote McLaren et Stewart à l’orée des années 2000 n’aura jamais réussi à trouver sa place en Formule 1 malgré une belle réputation. La tâche de son fils, Kevin, titularisé chez McLaren en 2014, sera de laver cet affront et d’imposer son nom dans la discipline reine du sport automobile.
Jan Magnussen était promis à un bel avenir en Formule 1. Ce Danois à l’aspect juvénile aura remporté le championnat dans toutes les disciplines dans lesquelles il aura couru, du karting, durant ces jeunes années, jusqu’à la Formule 3 en 1994 qu’il survola à tel point d’être comparé au magique Ayrton Senna.
Il marchera d’ailleurs dans les pas du Brésilien en signant sa première course en Formule 1 lors du Grand Prix du Pacifique 1995 au volant d’une McLaren en remplacement d’un Mika Hakkinen souffrant. Une histoire sans lendemain au sein de l’écurie de Woking mais qui lui permettra de gagner sa place, deux ans plus tard, dans la nouvelle structure de Paul et Jackie Stewart qui se lançait alors dans la discipline après des années d’expérience dans les catégories inférieures, avec notamment Magnussen comme pilote.
Aux côté d’un équipier aussi rapide et estimé que Rubens Barrichello, Magnussen ne fera pas le poids et sera limogé par son équipe au milieu de la saison 1998. Après seulement vingt cinq Grands Prix, la carrière de Jan en Formule 1 prenait alors fin sur un sentiment d’inachevé.
Aujourd’hui, c’est son fils de 21 ans qui va relever le plus grand défi de sa carrière en disputant le championnat au volant d’une McLaren. Jusqu’à présent, le parcours du père et du fils sont étrangement similaires. Kevin a également survolé toutes les catégories de promotions jusqu’à remporter, assez facilement cette année, le très relevé championnat de Formule Renault 3.5 en battant d’autres pilotes très estimés comme le Belge Stoffel Vandoorne, issu du programme McLaren comme lui, ou le Portugais Antonio Felix Da Costa, couvé par Red Bull.