Ferrari : Di Montezemolo et Alonso parlent de Raikkonen

La saison 2014 qui se profile aura parmi les nombreuses interrogations qui la parcourront la question du déroulement de la cohabitation chez Ferrari de deux champions du monde, Fernando Alonso et Kimi Raikkonen, une première dans l’histoire de la Scuderia depuis 1953.

Luca di Montezemolo, l’un des artisans du retour de Kimi Raikkonen chez Ferrari, après trois saisons entre 2007 et 2009, dont un titre de champion du monde pilotes, est enthousiasmé par le retour du Finlandais jusqu’ici : « Kimi a été meilleur que je l’attendais. Il a été bien accueilli par les fans du monde entier, il est encore plus populaire auprès des fans, et c’est important au sein de l’équipe, » a-t-il déclaré pour Autosport.

« Je pense que la principale raison pour laquelle je suis positif est que Kimi, surtout durant les courses, est très fort, donc sera en position de prendre des points, même à certains concurrents de Fernando, et de marquer des points pour l’équipe. C’est un gars très correct. Depuis qu’il est avec nous, nous n’avons eu aucun problème. »

Il estime que placer les deux hommes dans la même équipe présente un risque potentiel mais en appelle à leur sens des responsabilités : « A propos [des commentaires] sur le fait que les placer ensemble – Alonso et Raikkonen – serait dangereux ? En F1, j’accepte l’attitude consistant à prôner l’égalitarisme, parfois trop, mais tout est facteur de dangers potentiels. Je pense que Fernando sait qu’il ne pilote pas que pour lui mais pour Ferrari, et Raikkonen sait qu’il est dans la seconde moitié de sa carrière, et [qu’il a] deux années très importantes devant lui. Ils sont responsables et je pense que la présence de Kimi sera extrêmement importante et utile pour ne pas laisser Fernando seul à l’avant de la grille se battre du premier au dernier tour. »

La somme des intérêts particuliers n’est jamais égale à l’intérêt de la Scuderia Ferrari, rappelle le patron de la firme de Maranello : « Domenicali leur a clairement parlé, à tous les deux, et ils ont l’honneur et la responsabilité de piloter pour Ferrari. Chaque pilote depuis que je suis là sait qu’il ne doit pas piloter pour lui mais pour l’équipe. Si certains pilotes veulent piloter pour eux, il y a beaucoup de possibilités, ils peuvent créer leur propre équipe, ils peuvent aller dans une autre équipe, mais chez Ferrari, ce sont les règles et c’est très clair. »

Hasard du calendrier se tenait, en fin de semaine, un évènement organisé par le sponsor de Fernando Alonso, la banque espagnole Santander, à Madrid. Là encore, ce fut l’occasion pour le double-champion du monde 2005 et 2006 de revenir sur celui qui sera son futur collègue : « Il y a beaucoup de désinformation à propos de mon nouveau coéquipier. Vous avez lu des choses que je n’ai pas dites en fait. Je pense qu’il peut être un atout pour l’équipe l’année prochaine. Entre Kimi et moi, ça fait 12 ans d’expérience chacun, ça peut nous aider à développer la voiture dans certains domaines qui sont nouveaux. »

Il refuse toutefois de se livrer au jugement d’une personne qu’il ne connait pas : « Je ne peux pas donner mon opinion sur Kimi parce que je ne le connais pas. Il y en a d’autres qui peuvent donner leur opinion sur des gens qu’ils ne connaissent pas, mais je ne peux pas. Et puis, n’ayant pas partagé une équipe avec lui, ou n’ayant jamais passé plus de 10 minutes avec lui, je ne peux pas dire qui il est. »

En revanche, il est sûr que le travail qu’ils feront ensemble sera bon et permettra à l’équipe d’avancer : « Avec Felipe, j’ai partagé quatre années et il était une bonne personne, et nous travaillions pour Ferrari ensemble d’une manière efficace et professionnelle. Je pense que Kimi sera pareil, mais difficile pour moi de donner une opinion aujourd’hui. Il est important que nous travaillions ensemble et qu’une voiture rouge, quelle qu’elle soit, franchisse la ligne en premier. »

« Cette année, nous avons eu une saison triste ou désastreuse, selon certaines personnes. Je pense que la raison d’être plus optimiste l’année prochaine est que je suis chez Ferrari, qui est une équipe de pointe qui peut faire de grandes choses, » a-t-il conclu, cité par Autosport.