2014 : Une opportunité de surprendre ... ou de se rater

Pour la saison 2014, les équipes ont dû faire face à de nombreux changements de règlementation, et si certains observateurs estiment que cela pourrait quelque peu redistribuer les cartes, Claire Williams - vice-directrice de l'écurie Williams F1 - espère que ce sera le cas même si elle reste mesurée.

La fille du fondateur de l'équipe, Sir Frank Williams, espère que cela permettra à son équipe de relever la tête, mais elle ne s'attend pas pour autant à des miracles comme elle l'a confié à Autosport : « C'est vraiment opportun car si vous n'avez pas ce genre de changement de règlementation, ce serait bien plus difficile d'essayer de s'améliorer d'année en année. Je ne pense pas que la forme changera de manière très significative, mais cela offre une opportunité aux équipes qui sont à une seconde ou plus du rythme d'étudier ce qu'elles font et de voir comment faire les choses différemment. C'est ce que nous essayons de faire et tous les changements réalisés cette année ont été faits afin de tirer au mieux parti des ressources dont nous disposons pour comprendre les changements de l'année prochaine. »

En 2013, l'équipe de Grove a terminé à la 9ème place du championnat constructeurs avec seulement cinq points au compteur et l'objectif est de faire mieux en 2014. Claire Williams estime que l'arrivée de Felipe Massa sera d'une grande aide car le Brésilien a l'expérience nécessaire pour faire grandir l'équipe : « L'une des choses avec laquelle nous avons été vraiment impressionnés lorsque nous avons commencé à discuter avec Felipe est son enthousiasme à aider l'équipe et piloter la performance. Il était si enthousiasmé par cela et c'est ce que nous souhaitions. Il est question de venir à l'usine le plus possible, de parler constamment avec les ingénieurs. Donc oui, bien évidemment, nous attendons de lui qu'il fasse cela sur les circuits mais nous attendons aussi de lui du travail à l'usine pour le développement. »

Si la F1 en 2014 peut être une opportunité pour les équipes du milieu de peloton de se rapprocher de la tête, c'est aussi un virage à bien négocier pour les grosses équipes du plateau qui ne veulent pas se rater et donc dégringoler dans la hiérarchie, c'est ce que pense Pat Fry, le directeur technique de la Scuderia Ferrari.

Fry estime, cité par Autosport, qu'il va être compliqué pour les différentes équipes de bien refroidir leurs monoplaces avec le nouveau V6 Turbo 1.6L associé à deux systèmes de récupération et cela pourrait faire perdre du temps aux équipes qui n'auront pas bien calculé les choses : « Je pense que c'est l'une de ces années où vous avez besoin de développer votre monoplace plutôt que de régler vos problèmes de refroidissement. Au début de chaque année lorsque vous ne gérez pas bien le refroidissement, beaucoup de vos ressources sont mises sur la modification des radiateurs, de la carrosserie et tout cela. »

« Je suis certain que nous l'avons fait ici [chez Ferrari] par le passé et nous l'avons fait aussi dans mon ancienne équipe [McLaren] par le passé, où nous perdions les premiers mois. Avec les changements de 2014, cela va être encore plus dramatique - et les opportunités de se rater vont être légions. »

Mais Pat Fry espère que tout le bureau d'études de Maranello a vu juste : « J'espère que nous avons fait les bons calculs, mais il va y avoir beaucoup de gens qui vont se creuser la tête en janvier. »

Le Britannique pense également que l'accent ne devra pas seulement être mis sur le refroidissement, mais également sur l'aileron avant notamment : « L'aileron avant et la manière dont vous gérez les ailettes doit être différente. C'est un peu comme lorsque nous sommes allés trop loin avec l'aileron avant [en 2009]. C'était un désastre de débuter avec mais ensuite vous réglez le problème. »