Limitation des coûts : réunion entre la FIA et les équipes le 22 janvier

Le calendrier 2014 de la Formule 1 sera chargé, aussi bien sur la piste qu’en dehors. En effet, les annonces de la fin d’année 2013 ont établi un squelette de calendrier censé ouvrir la voie à une réflexion sur la question de la réduction des coûts.

Dans cette optique, les équipes ont été convoquées dans le cadre d’une rencontre avec la FIA, à Genève, le mercredi 22 janvier prochain. La réunion aura pour objectif d’avancer sur un certain nombre de dossiers, le plus brûlant étant celui du modèle économique de la discipline reine. Le contrôle des coûts doit être normalement introduit dès janvier 2015 afin d’assurer aux écuries participantes les conditions nécessaires à leur survie.

La FIA souhaite profiter de la dynamique actuelle dont elle bénéficie, à la fois suite à l’annonce des différents changements règlementaires et la réélection de Jean Todt, pour faire bouger les lignes sur ce sujet qui peine à rassembler depuis plusieurs années. La question principale reste celle des domaines dans lesquels des limites pourraient être fixées en matière de dépenses.

Un accord doit être trouvé avant fin juin 2014, date butoir fixée par la FIA le lundi 9 décembre à l’issue de la désormais célèbre réunion entre le Groupe stratégique et la Commission de la F1. Or, la difficulté reste de mettre d’accord des acteurs dont les moyens et les intérêts sont différents : des équipes de pointe disposant d’importantes ressources faisant face, à la table des négociations, à des structures réduites luttant pour leur survie.

Du côté de Ferrari, par exemple, l’idée serait d’appliquer une limitation des coûts différenciée selon les équipes et selon plusieurs critères comme le fait de fabriquer soi-même son propre bloc hybride : « Nous avons mis sur la table l’idée que, au lieu d’avoir une approche égalitaire, nous faisions quelque chose de différent, parce que pour être honnête, nous parlons de quelque chose qui affectera seulement les plus grosses équipes, et pas les petites qui sont prêtes à mourir, » avait indiqué Stefano Domenicali, relayé par Autosport.

Le directeur de la Scuderia Ferrari de continuer : « Pourquoi ne pas considérer, par exemple, une approche où une équipe qui gagne une certaine somme d’argent peut dépenser une certaine somme d’argent ? Nous pouvons alors garder un équilibre entre les revenus et les coûts, dans le but de nous assurer que tout le monde, avec tous les types de structures, peut avoir une approche qui est différente considérant les situations différentes. »

Pour Eric Boullier, directeur de Lotus F1 Team, la problématique est différente : « En gros, vous devez comprendre que vous avez peut-être trois ou quatre équipes qui sont en capacité de dépenser le double du budget moyen du reste de la grille. Pour moi, le problème n’est pas ce qu’ils dépensent parce que plus ils dépensent, mieux la F1 se porte d’une certaine manière, » a-t-il admis à Autosport. « Mais vous avez besoin d’avoir de la compétitivité qui permet à la plupart des équipes de se battre pour les podiums. Si vous avez le même vainqueur, comme nous avons eu dans le passé, ça pourrait être dangereux pour la F1. »