Grosjean : L'accident de Schumacher ? "Un choc énorme"

Romain Grosjean, dans un long entretien pour < i>Le Figaro</i>, est revenu sur l’accident de Michael Schumacher et sur son sentiment autour de cet évènement marquant de l’intersaison.

« Ça a été un choc énorme. On a vite compris qu’il s’agissait de quelque chose de terrible. J’ai respecté la demande de la famille de les laisser au calme. J’espère qu’il va s’en sortir, » a ainsi indiqué le pilote Lotus F1, lorsqu’il lui est demandé s’il avait personnellement pris des nouvelles du septuple champion du monde, actuellement toujours hospitalisé au CHU de Grenoble depuis le 29 décembre dernier.

Le Français a toujours connu, en tant que spectateur puis en tant que concurrent, Michael Schumacher, avec notamment son premier titre de champion : « J’ai commencé à regarder la Formule 1 en 1994, l’année où il a été sacré champion du monde pour la première fois. C’est aussi la saison où Ayrton Senna a trouvé la mort. Ce furent mes deux premiers souvenirs forts de ce sport que je découvrais à 8 ans devant la télé… »

Le caractère du pilote allemand est, pour R. Grosjean, à la base de sa réussite, tout comme sa recherche de l’adrénaline : « C’est un battant, quelqu’un qui a toujours su fédérer les gens autour de lui et toujours avancer. Champion du monde, il est arrivé chez Ferrari et a permis à l’écurie de relancer la machine. C’est un immense champion qui vit pour le sport. Après la F1, il s’est tourné vers la moto pour vivre sans arrêt des sensations fortes. » En 2009, déjà, Michael Schumacher avait été victime d'un grave accident de moto. Touché aux cervicales, il n'avait pu répondre favorablement à la sollicitation de Ferrari dans le but de remplacer Felipe Massa, blessé à la tête en Hongrie, pour le reste de la saison.

Interrogé sur son ressenti vis-à-vis du danger - différent - qu’il encourt, lui-même, à chaque course, le pilote Lotus explique qu’il fait abstraction : « Les dangers font partie de notre vie. Je sais qu’à chaque départ, à chaque Grand Prix, il peut se passer quelque chose. Mais lorsque je rentre dans ma voiture, je n’y pense pas. Je n’ai pas de pensée pour ma femme ou mon fils Sacha. Je suis dans mon pilotage, avec mon ingénieur, et je ne pense qu’à une chose, tirer le meilleur de ma voiture. »

De son côté, malgré un passé familial fructueux, le ski est formellement interdit, comme pour beaucoup de sportifs de haut niveau, afin d’éviter les risques de blessures graves et d’indisponibilité : « Le ski, je l’ai beaucoup pratiqué puisque mon grand-père a été vice-champion du monde en 1950. Mais cela fait trois ans que je n’ai plus skié car contractuellement, je n’en ai plus le droit. Égoïstement, même si j’ai eu l’envie d’y aller, je me disais que si je me cassais une jambe, je n’aurais pas pu être rétabli pour l’équipe fin janvier. Du coup, j’ai pris l’habitude de partir au soleil ! »

Les dernières nouvelles officielles sur l'état de santé de Michael Schumacher datent du 30 janvier dernier, lorsque Sabine Kehm avait indiqué que le pilote allemand était <a href="/f1/actualite/16902-schumacher-les-medecins-declenchent-une-phase-de-reveil.html"target="_blank"title="Schumacher : les médecins déclenchent une phase de réveil">en phase de réveil progressif</a>suite à son coma de près d'un mois. Depuis, ce sont surtout <a href="/f1//f1/actualite/16902-schumacher-les-medecins-declenchent-une-phase-de-reveil.html/actualite/16950-F1-Schumacher-Encore-et-toujours-des-rumeurs.html"target="_blank"title="Schumacher : Encore et toujours des rumeurs">des rumeurs non-confirmées</a>qui ont dû faire sortir les médecins et la famille de leur silence.