Lotus : Pas Ferrari, Mercedes ou McLaren mais prêts à se battre

Nommé directeur adjoint de l’équipe Lotus à la veille du Grand Prix d’Australie, à Melbourne, Federico Gastaldi – anciennement directeur du développement commercial – est un nouveau visage, à un tel niveau de responsabilités, dans le paddock. Dans une interview reprise par le site officiel de la F1, il livre ses premières impressions et explique comment il voit la saison de l’écurie.

Questionné sur son expérience, l’Argentin explique son parcours et décrit son rôle à partir de /f1/actualite/17148-lotus-grosjean-estime-que-le22-a-un-immense-potentiel.html : « Il est vrai que je suis en Formule 1 depuis des années, et dans différents rôles. J’ai été avec la « Team Enstone » depuis l’ère Benetton et il y a beaucoup de gens de cette époque qui sont toujours dans l’équipe, ce qui montre qu’elle a des bases solides. J’ai le sentiment de faire partie de l’équipe et mon but est de donner ce que je sens qu’elle mérite en termes de résultats en piste. C’est mon principal objectif ici. Je vais toujours être impliqué dans le développement commercial et dans la recherche de nouveaux partenaires et investisseurs. »

« Mon autre but est d’essayer de mettre ensemble tous les éléments en ce qui concerne les gens talentueux dans l’équipe et m’assurer que nous pourrons y parvenir. Ce n’est évidemment pas que de notre ressort : Renault Sport F1 joue un grand rôle dans cette structure, donc il s’agit de travailler ensemble pour réussir les meilleurs résultats possibles, » ajoute-t-il.

« Je sais que cette équipe est une des meilleures dans le paddock, il n’y a absolument aucun doute sur ça dans mon esprit. Nous avons un des personnels les plus impliqués et expérimentés et ils ont tous une mentalité de gagnants. »

Interrogé sur son premier week-end de Grand Prix dans son nouveau rôle, Gastaldi se veut réaliste : « Je pense qu’il est juste de dire que le début de la saison a été un réveil difficile pour tout le monde. Je savais que ça n’allait pas être facile de commencer comme ça, et je suis en Formule 1 depuis assez longtemps pour comprendre ce qui allait venir. Le plus frustrant de tout était de voir l’équipe travailler aussi dur ;tout le monde faisait des nuits blanches mais sans grands résultats sur la piste. »

Pour lui, <a href="/f1/actualite/17148-lotus-grosjean-estime-que-le22-a-un-immense-potentiel.html"title="Lotus : Grosjean estime que l'E22 a un immense potentiel">comme pour Romain Grosjean</a>– qui a couvert le plus long relais de l’année d’une E22 jusqu’ici, avec 45 tours consécutifs de l’Albert Park, la course s’est surtout apparentée à un prolongement des tests : « Après la course de dimanche, le sentiment était que nous avions réussi notre premier vrai test car les deux semaines à Bahreïn étaient très frustrantes. La course de Melbourne était la première fois où nous avons réussi à faire des tours plus consistants avec les deux voitures, parce que les essais libres étaient très difficiles. Donc, de ce côté-là, c’était très dur en tenant compte de la quantité de travail abattue par tout le monde pour que cela arrive. »

Sur Romain Grosjean, d’ailleurs, le directeur adjoint de Lotus loue son implication malgré sa frustration : « Romain a beaucoup mûri ces dernières années. Son approche de l’équipe est très positive : il comprend que nous faisons tous de gros efforts, tout comme lui fait de gros efforts dans le cockpit. Comme nous tous, il est frustré, évidemment. Cependant, il est très volontaire et veux comprendre ce qu’il a besoin de faire de son côté afin d’avancer dans la bonne direction. Le Grand Prix d’Australie a été dur pour lui, avec des sessions d’essais libres délicates, et une qualification désastreuse. La course a été ce qu’elle a été, un test en somme, mais au final, il est très positif : il sait qu’il est dans une bonne équipe qui fournit de bonnes voitures et gagne des courses. »

Du côté de Pastor Maldonado, arrivé à l’intersaison en provenance de Williams avec la manne financière de son sponsor personnel – le pétrolier d’Etat vénézuélien PDVSA, la même volonté est mise en avant : « Pour Pastor, tout est nouveau, mais son approche a été extrêmement positive. Son éthique de travail est très sérieuse et c’est un professionnel qui travaille dur. Evidemment, comme Romain, il se sent frustré. Je pense que c’est naturel ! Romain est ici depuis longtemps et Pastor s’intéresse à lui et à la manière dont tout le monde travaille tout le week-end. Pastor a été très constructif et bravo à lui pour faire le maximum dans ce qui est une situation temporairement difficile. »

Quand il lui est demandé de répondre aux septiques, l’Argentin met en exergue l’esprit qui habite Enstone et ses femmes et hommes : « Je voudrais dire : attendez de voir ce que nous pouvons vraiment réussir avec l’E22. Si vous regardez tout cela logiquement, Renault est le motoriste champion du monde en titre, donc comment pourraient-il n’être plus rien ? Ils vont nous fournir le bon package ce qui permettra à Lotus F1 d’être à l’avant une fois encore. Nous sommes une petite équipe, nous ne sommes pas Mercedes, Ferrari ou McLaren, mais nous avons un pur esprit de course énorme. Cette équipe est là depuis longtemps et nous avons des gens qui étaient là pendant la période glorieuse, qui ont transmis la philosophie et le génie de l’équipe ainsi que la passion et l’esprit célèbres. Nous sommes prêts à nous battre ! »

Sur les objectifs avant de se rendre à Sepang, en Malaisie : « Continuer d’apprendre. Ça serait aller plus vite que la musique si je disais quelque chose d’autre ! Nous devons continuer d’apprendre et si tout se passe comme prévu, en collaboration avec Renault, alors nous serons en position de continuer de progresser pour Bahreïn et quand le championnat reviendra en Europe, en mai. »